mercredi 6 juin 2012

Tomahawk et Jonah Hex - un seul mag en Suède quand j'étais petit

Les États-Unis mythologisent un peu leurs guerres - comme tout le monde. Ceux qui ne sont qu'américains sont, surtout, les deux guerres de sécession: États-Unis vs Angleterre (réussie) et Confédération vs Union (échoué).

Donc, Tomahawk est un mélange de Natty Bumppo (une guerre avant, Angleterre contre France) et de Davy Crocket (une guerre majeure après, à peu près: Texas contre Tejas et Mejico), et il est un optimiste, puisque les États-Unis vont gagner l'Indépendance pour laquelle il se bât, mais Jonah Hex, un homme brisé de coeur plusieurs fois, cynique, mais qui a la tête dure regrette (sans l'admettre) la défaite de la Confédération, dont il porte encore l'uniforme.

Tomahawk, de nom réel Tom Hawk ou Thomas Haukins (ce qui n'est pas sans rappeler un certain Sam Hawkins, personnage de Karl May, wenn ich mich nicht irre, hi hi hi, mais Sam Hawkins est de beaucoup moins cultivé et sciemment rustre, ce qui n'est pas le cas avec notre héro) et qui mène sans faille l'arme dont le nom est devenu son surnom. Les techniques de survie en forêt ou de guerre en terrain forestale sont assez poussées, et les flêches font parfois une pluie dont il devient urgent de se rétirer. Il a aussi un apprenti nommé Dan Hunter, un peu comme Batman forme avec Robin le Dynamic duo.

Si Tomahawk maîtrise la langue iroquoise comme un missionnaire français, et le français aussi, Jonah Hex est sans doute plus versé en Espagnol et les langues athapascanes méridionales, en occurrence Apache, Navajo.

Car le Sudiste a aussi été captif des Apaches, et la cicatrice à travers la bouche à droite est une mémoire de cette épisode là. Mais allons aux artistes, et citons volontiers la wikipédia, puisque ses rédacteurs nous permettent le libre usage de leurs mots:

Tomahawk:

He was created by writer Joe Samachson and artist Edmund Good, and first appeared in Star-Spangled Comics #69 (June 1947).
...
The Tomahawk series lasted 140 issues, from 1950 to 1972. Most stories during this period were by writer France Herron and artist Fred Ray

Et Fred Ray fut également un dessinateur de Superman - car comme ce géant, Tomahawk aussi est un produit de DC Comics. Il fut donc un des mes mentors de dessin - parce que je calquais d'abord en mettant le stylo ou crayon dans les traits, ensuite j'essayais de les réproduire à libre main. Les chapeau tricornes, les perruques à la Mozart (que j'idolisais comme petit) de coté anglaise et les expressions sérieuse et nobles de la coté états-unisienne, j'essayais de les réproduire. Je suivis aussi une "école de dessin" par un suédois, Fibben Haldt, publiée dans Kamratposten (genre Okapi, mais pour le publique suédois avec les recettes de cuisine un peu autres ... et c. - je crois que ça prenais 12 - 20 numéros, l'école de dessin).

Fibben m'a appris le coté technique de base, Fred Ray m'a aidé (besogne très nécessaire) d'harmoniser les traits.

Jonah Hex étant trop difficile d'imiter, DeZuniga (et les autres) n'ont pas marqué mon style, sauf pour les révolvers, car avec Tomahawk il s'agissait de pistolets du XVIIIe. S.:

The character was created by writer John Albano and artist Tony DeZuniga. Hex is a surly and cynical bounty hunter whose face is horribly scarred on the right side. Despite his poor reputation and personality, Hex is bound by a personal code of honor to protect and avenge the innocent.


Et ça pourrait être ma fascination pour Tomahawk et Jonah Hex qui auraient pu paraître violents à ma mère, qui ont poussé celle-ci à bien-tôt après commencer mon éducation chrétienne. Devant Narnia et la Bible (y compris l'Ancien Testament qui est un peu plus violent) ces BD ont pâli, lentement./HGL