jeudi 13 décembre 2012

Ling-Ling - T2 - Les Lanternes Roses


Si vous êtes genre vouloir découvrir vous-même "le coupable" et "le déroulement du crime" en lisant un roman policier, vous ne devez pas lire cet essai avant d'avoir lu la bande dessinée. Donc, je commencerai mes réflections sur un autre aspect de l'œuvre, avant de venir sur l'aspect de l'action qui se déroule, pour que vous eussiez le temps de ne pas voir la bonne solution avant de l'avoir trouvée vous-même. Mes réflections sur deux des trois aspects sera de nature morale.

L'entrainement de Ling-Ling ès Arts Martiaux:

La fille qui fait la héroïne du roman graphique a été entrainée depuis un âge assez bas, cinq - sept ans, environs, de par exemple toujours être aux aguets ou de calibrer très finement avec des réactions vites et à propos l'aproche de chacun de plusieurs attaques "simultanées". Les méthodes sont un peu brutales pour elle. Quoique sans danger pour sa santé.

1) Plusieurs images (en rétrospective), elle se voit pelletée par son maître de petites projectiles. Enfin elle résussit à en éviter une. Le maître la regarde calmément, elle demande si c'était l'épreuve pour savoir si elle était digne de ses leçons. "Non, c'était la première leçon, avec tes sens réveillés tu ne sera pas surprise."

2) Dans une autre rétrospective - en fait entre l'attaque de plusieurs ennémis et leur déroute complète avec les mots "ils n'avaient pas une chance, mon record avec boules de neige était 58" - elle est montrée au même bas âge accompagnant son maître à travers la neige dans un village. Ils arrivent très épuisés et refroidis. Elle demande si la leçon ait été la marche pour perdurer à travers l'épreuve physique. "Non, la leçon est ici". Ils arrivent devant des enfants, le maître les demande s'ils aiment la guerre de boules de neige, ensuite ils la pelottent de boules, elle est très mal prise et n'arrive pas à faire la parade envers les boules, enfin elle est mouillée par toutes les boules de neige qu'elle vient de recevoir. Il poursuit, son maître à elle: Deux boules de neige ne viennent jamais exactement au même temps. Il y a toujours le temps pour parader ou esquiver l'un avant l'autre. Et il lui donne la promesse qu'ils reviennent au même endroit pour plusieurs leçons du même genre.

Normalement, un entrainement comme le premier devrait être répété plusieures fois. L'avoir reçu une fois comme petite ne dispense pas de le recevoir encore et encore - si on veut être un as dans les battailles. Comme c'est déjà très bien indiqué pour le deuxième type d'entrainement.

On peut se demander pourquoi une fille reçoit cet entrainement. D'abord, elle n'est pas obligé d'assister à l'école publique de Jules Ferry, elle est autorisée, car c'est en Chine et pas la France, de suivre un maître dans une discipline plutôt choisie individuellement. Ce qui est très bon. Ça veut dire qu'elle n'a pas été forcée de subir ce genre de déconforts physiques malgré elle-même et malgré ses parents, comme c'est le cas pour les victimes de l'école publique, quel que soit le mode de leur victimisation.

Mais ensuite, une fille en Chine aurait plutôt été élevée aux tâches féminines. Pourquoi reçoit-elle une éducation martiale? De la part des auteurs il y a un modicum du politiquement correcte, souligné par la compagnie du voyage, quelqu'un qui fait la cuisine: c'est un homme, un beau-gosse plus jeune qu'Astérix mais avec autant d'appetit. Chose tout aussi facilement imaginable en Chine qu'en France. Si c'est politicalement correcte ou inversement une reproche faite au PC, il est un peu monotone ès gastronomies. Pourquoi n'est-ce donc pas Ling-Ling qui fait la cuisine et qui la fait bien?

Dans cette année de Sainte Jehanne d'Arc, la question mérite d'être posée. La sainte avait Dieu et les saints non seulement comme seule instruction pour les grandes décisions, elle avait aussi toute apprentissage, miraculeusement vite faite, ès choses de battaille d'eux. Elle n'avait pas du tout une éducation à la Ling-Ling, mais une éducation féminine traditionnelle. Et Jehanne Hachette à Beauvais - elle sera recompensée et honoré par le roi Louis XI qui paie aussi le menage de son fiancé - n'avait pas d'autre entrainement probable dans le maniement de la hachette dont elle tient son surnom, que les gestes avec bâton ou rouleau à pâtisserie utilisés pour faire fuire les jeunes garçons trop mal à propos. Si même ça.

Et la Chine est encore moins que la France un pays traditionnel des Amazones.

On pourrait imaginer une fille genre garçon manqué comme Motoko. Ou l'héritière d'un budoka comme l'accueillante de Tenshin la Vagabonde. Ou une fille qui avait vue ses parents tuées comme celle qui dans le film Léon (par Luc Besson) prend l'entrainement d'un tueur à gages. N'ayant pas lu la première aventure de Ling-Ling, j'en sais strictement rien. Sauf que c'est exceptionnel pour les époques concernées et que ces œuvres d'art de notre époque relèvent un peu du politicalement correcte, soit directement soit ironiquement.

Mais ce qui reste est que cette éducation strictement martiale n'était pas le lot de tout le monde, ni même de tous les garçons. Tel autre était plutôt entrainé pour être peintre ou calligraphe. Tel autre pour être écrivain et érudit. Tel autre pour le théatre du type Opéra de Pekin. Tel autre pour pêcheur. Une fille qui n'était pas élévée chez les parents ou dans un monastère était plutôt en Japon ou Chine élévée en pécheresse qu'en guerroyère. Et il y avait l'éducation musicale, pas totalement absente de l'Occident moderne non plus. Wolfgang et Nannerl Mozart, la fratrie The Kelly Family.

À part l'éducation pornographique - absente en Occident traditionnel sauf pour les filles des prostituées - chacune de ces éducations est la bonne dès que c'est la volonté des parents. Et dès que c'est au moins acceptable pour l'enfant ou les enfants en question.

Le "chinois" est bidon:

An Kreu et Sufi-zan ne sont pas des mots Chinois. C'est "en creux" et "suffisant". Des mots bien français donc. La syllabe Kreu est même impossible: entre consonne initiale et voyelle centrale n'existent en chinois que yod, waw, le u en "huit", "huitre", "puis" et rien. Un prétendu "r" peut pourtant exister après la voyelle centrale, comme aussi une nasale "n" ou "ng" - tandis que "m" est réservé pour consonne initiale.

Pourtant, c'est très possible que des surnoms d'un charactère équivalent existent en Chine, et que ces approximations en faux chinois les captent mieux qu'aurait fait une pure transcription des surnoms réels chinois.

Le dénouement - pour ceux qui ont lu ou qui ne liront pas ou qui reliront de toute façon après le connaître:

La "triade" appelée Les Lanternes Roses est gerée par une mamie, dont le fils est en même temps enquêteur impériale pour qu'elle ne soit pas attrapée, et son fils à lui est le grand calligraphe Lah Vi (à lire "lavis" ou "la vie" selon les préférences). Partie de la criminalité - en fait la seule partie abordée - et de voler les calligraphies de Lah Vi chaque fois qu'il les a vendues. Jamais de lui - la mamie veut bien qu'il ait son pourvivre - et jamais avant qu'il ne soit déjà payé par l'achêteur.

Précisons que l'art de calligraphie, comme la plupart des fois de sculpteur ou de peintre est de produire chaque fois un objet matériel unique. Ça sert au collectionneur - ou d'être exposé en public. Mais c'est une chose matérielle individuelle. Et une fois que Lah Vi ait fait une calligraphie et une fois qu'il s'en soit séparé pour de l'argent comptant, et dès que ce ne sont pas des choses publiques, il pourrait bien s'en foutre si c'est dans la possession de l'achêteur ou de quelqu'un autre, tant que ce n'est pas sa faute que le vol ait été commis. Il fait pourtant un chef-d'œuvre que sa mamie n'arrive pas à voler: il calligraphe dans la neige le mot "éphémère" en chinois. Ce qui est très exactement l'idéal de son art, les signes doivent être tracés de manière de rendre compte de la chose signifiée. Le signe pour "bois" n'est pas calligraphié s'il ne donne pas quelque part une impression de ressembler au bois. Et les signes pour "éphémère" (ce qui en chinois est une phrase plutôt qu'un mot - j'imagine que les signes chinois sont beaucoup plus correctes que "Sufi-zan") s'est alors très bien calligraphiée dans la neige. La mamie peut regarder, mais elle ne peut pas voler. Ling-Ling et son compagnon de voyage professionnel (et cuistot moins professionnel) en est témoin.

Un compositeur ou un écrivain ne produisent pas un exemplaire uniquement pour l'exemplaire, mais pour qu'il soit reproduit. Si un exemplaire est exposé dans le public ou s'il est reproduit, dans les deux cas l'auteur veut que l'idée exacte de l'œuvre - le texte exacte ou la partition ou tablature exacte - soient transmise au grand public. Normalement, sauf indication contraire, très ouvertement.

C'est fort probable que tel ou tel proche de moi voudrait bien collectionner mes partitions. Pour les manuscrits ça ne me gêne pas du tout. Mais si la suite est que par exemple telle partition ne soit pas complêtée (la première version de mon troisième quatuor à chordes) ou que la partition ne soit pas scannée après être complêtée (pas mal de mes sonates/sonatines pour violon) et ensuite le scan visible sur la toile, ça me gêne, raisonnablement.

Ça me gêne dans la démarche civique - par exemple de donner l'exemple que la musique aujourd'hui peut être écrite à l'ancienne (un peu comme Appolonius de Rhodes voulut prouver avec Argonautica que l'art épique n'était pas perdu avec le décès d'Homère), par exemple de donner un répertoire à des jeunes musiciens aspirants, moins déjà investi que celui de Mozart, mais également écoutable (ce que je crois avoir réussi avec la plupart de mes compositions), et, quand aux textes, de répandre les idées que je pense être véritées et nécessaires, sinon pour chaque âme (c'est à l'église de le décider et je ne suis pas évêque) au moins pour justément notre époque (dont j'ai quelque expérience très réaliste, parfois même triste).

Ça me gêne aussi par le fait que je me trouve trop mal payé si les réproductions de textes et les performences publiques de musique sont écartées de mon œuvre. Surtout que ma situation de pauvre semble comprendre un apprentissage (au moins de la part de certains) un peu semblable dans les déconforts aux situations de la très jeune Ling Ling, mais je ne suis plus très jeune et je n'ai pas demandé un apprentissage militaire. Ma propre démarche est de laisser la liberté aux exploiteurs de mon œuvre de me remunérer ou non selon les possibilités (ainsi les jeunes et pauvres ne sont pas écartés, ni ceux dont le pays n'admittent pas de payements en France, si tel sera le cas). Si la liberté que j'avais ainsi donnée avait resté "porte ouverte" comme je l'ai voulu, j'aurais probablement déjà eu des exploiteurs dont un nombre qui me remunèrent volontairement pour mon boulot d'écrivain et de compositeur. Juridiquement il n'y a pas eu de fermeture, mais intimidations morales "ne faites pas ça, vous ne savez pas s'il a le droit" ou ce genre ou encore désinformation genre "s'il vous a donné le lien dans les mains c'est qu'il veut que vous le gardiez pour vous" (ce qui n'a jamais été mon intention: si je ne peux pas obliger quelqu'un qui me trouve bidon de répandre tel ou tel blog ou message de blog ou partition scannée sur message de blog, au moins je n'ai jamais voulu empêcher ceux qui me trouvent bon de repandre ce qui leur plaît le plus ouvertement possible).

Hans-Georg Lundahl
Bpi Georges Pompidou
Ste Lucie, Vierge et Martyr
13-XII-2012

PS: autre critique sur ce lien ci:
http://www.planetebd.com/bd/bamboo/ling-ling/les-lanternes-roses/14509.html

mercredi 21 novembre 2012

À propos le Dynamic Duo


Batman et Robin ne sont pas, selon le dit et l'écrit et les dessins des homosexuels.

Quand il y a eu des gens qui disent que deux homme ou deux femmes "en couple" comme on dit communément ne sont pas un couple mais un duo, il y a biensûr quelque chose à dire pour ça. Sauf que ça évoque le Dynamic Duo.

Il y a pourtant des gens qui les ont voulu utiliser comme symboles pour les si-dits couples homosexuels. Au chagrin bien-sûr de leurs lecteurs innocents.

Posons un cas purement hypothétique. Leur créateur Bob Kane (décédé en 1998, chiffre d'année d'ailleurs divisible par trois) aurait vécu maintenant. Il aurait fait ses premiers dessins et il les aurait scannés comme un web-comic.

Il se serait trouvé à Paris par quelque chance. En tant que pauvre. Il aurait reçu des aides par les gens dont certains sont précisement homosexuels. Et eux ils auraient voulu exploiter le dynamic duo dans le sens connu.

Ils auraient laissé entendre à Mr. Kane que sa série aurait plus de chances de se retrouver sur papier et d'être vendu de manière de nourrir Mr. Kane convenablement, s'ils cédait à leur idée et rendrait le dynamic duo un "duo" dans le sens que la manif contre mariage homo a donné le mot le 18 novembre 2012.

Il aurait été choqué, d'abord par l'idée et ensuite aussi par la lâcheté avec laquelle on laisse entendre une chose qu'on n'ose pas dire.

Quelqu'un lâche le mot que pour ceux qu'il admire (ce n'est pas eux qui parlent, bien-sûr, ils ne veulent pas se faire attraper dans un chantage comme ça), la pauvreté n'est pas une fièreté, mais quelque chose à endurer et ... finalement: un parcours initiatique.

Puisque la phrase "parcours initiatique" me donne envie à vomir, j'ai quitté la queue pour l'association en question ce soir là.

C'était hier, en effet, et j'aurais voulu leur demander s'ils étaient d'accord avec ce monsieur, bien entendu après avoir écrit cet article. Non, je n'ai pas pu finir, l'endroit avec ordi s'est fermé trop tôt.

Bon, si en dernier analyse Bob Kane aurait dû se rendre compte qu'on voulait lui donner tous les tuyaux et lâcher tous les obstacles, si seulement il avait consenti à rendre le dynamic duo un "couple gay" comme on dit (d'accord, c'est abuser le mot couple, mais comme je suis en train de dire, préférer "duo" est un peu grossier envers Batman et Robin), alors je suis sûr qu'il aurait dit non.

Pourquoi ne pas consentir? Ne serait-ce pas mieux en harmonie avec les valeurs de par exemple gratitude et respect des réseaux, des valeurs que Bob Kane en tant que Juif avait plus certainement à ce point que moi comme Chrétien?

Bien, il aurait dit, même lui qui n'était peut-être pas Chrétien, plutôt Sadducée ou quelque chose, que ce qu'il écrit n'est pas en premier ligne une gratitude envers tel bienfaiteur, et encore moins avec un réseaux de bienfaiteurs dont l'agenda n'était pas le sien, c'était un service qu'il rendait aux lecteurs. Et ça passe avant les gratitudes purement personnels. Le bien d'une multitude dépasse quelque part même le bien et très certainement les biens de quelques-uns.

S'ils avaient tellement envie d'une BD avec deux gays, il semble que d'autres ont fait ça pour eux. Quelques séries de Marvel Comics, notemment X-Men (ce qui n'existait même pas quand j'étais un fan des BD américains) leur fournit déjà ce service. Et même plus, pousse déjà le néfaste agenda de "mariage homo". Bob Kane n'aurait pas eu une miette d'excuse devant ses lecteurs à augmenter cette tendance culturelle (ou, si on veut, anticulturelle) et de délaisser ce qu'il faisait.

Dans mon cas, qui à différence de Bob Kane "débutant 2010, dans la rue de Paris" est un cas réel, ce qu'il me semble qu'on me demande est de cesser de m'opposer à certains erreurs, de me rendre compte - comme diront mes adversaires - de ma pétitesse et de m'incliner devant la grandeur des gens auxquels je m'était opposé avec mes écrits.

Mais, moi "aussi" je sens une responsabilité envers les lecteurs.

Hitler, s'il avait consenti à peindre ce qu'il estimait lui-même "entartete Kunst" parce que ses patrons l'aimaient, aurait-il pû faire une carrière comme peintre? Il aurait dû pouvoir la faire sans s'incliner devant les mauvais penchants artistiques de ses binefaiteurs!

Mais on avait décidé de lui donner un "parcours initiatique", aussi en son cas avec la pauvreté. Et par malheur il s'est rendu dans les loges, comme notemment Ostara.

Non, je n'ai pas le goût des gens qui prétendent me faire des parcours initiatiques. Je n'ai pas le goût des loges (Breivik aussi avait eu son "parcour initiatique" avant de devenir le malfaiteur qu'on connait).

Et je n'ai pas le goût des gens qui voudraient à travers tel "parcours initiatique" me rendre sensible à telle ou telle prétendue vérité qu'ils voudraient me proposer.

(en anglais:) First five minutes give a very good summary of modern, rejectable pseudoscience
http://filolohika.blogspot.com/2012/11/first-five-minutes-give-very-good.html


Réplique d'un Bobo qui est Chrétien
http://triv7quadriv.blogspot.com/2012/11/replique-dun-bobo-qui-est-chretien.html


Ils peuvent tant qu'ils veulent se dire que j'aurais besoin d'élargir mes vues à propos maths modernes ou rélations modernes: mais ils n'ont pas le droit de me présenter devant les autres comme quelqu'un auquel il font un parcours initiatique. Si les témoins de J. ou les Mormons avaient essayé de semer autour de moi l'impression que j'étais leur adepte ou que j'étais en train de le devenir, j'aurais juste besoin d'un peu plus de leçons, et moins les autres "me dérangent" plus vite ça marche, alors les-dits Mormons ou T. de J. se retrouveraient très vite derrière les barreaux. Je crois que le nom du délit est "harcèlement sectaire". Mais quand des gens qui prétendent que Galilée aurait prouvé non seulement ses thèse principale, celles pour lesquelles il a été condamné, mais dans le processus la non-fiabilité des sens et des intuitions universelles de la raison y compris morales, il y a quelque défaut chez les responsables qui les empêche d'appercevoir que ça aussi est harcèlement sectaire. Peut-être qu'ils sont dans la même secte, voire la même loge?

Hans-Georg Lundahl
BpI Georges Pompidou
Présentation dans le Temple
de la Bienheureuse Vierge Marie
21-XI-2012

samedi 27 octobre 2012

Le Magicien d'Oz (BD)


Lœuvre de L. Frank Baum existe en BD. Delcourt Jeunesse a publié une adaptation en trois volumes par David Chauvel (scénariste adaptateur) et Enrique Fernandez (dessin et couleur). 2004-2005.

Première observation: Dorothée (et non "Dorothy", malgré "Tante Em") est très chouette comme fille. Le chien, le lion, l'homme d'acier et l'épouvantail sont très sympas aussi. L'atmosphère est un peu comme Pinocchio par Walt Disney (le dessin animé), mais avec d'avantage de charactère, expressionisme et même un peu réalisme.

Deuxième observation: ça vaut pour le dessin et les couleurs en général aussi.

Troisième observation: le livre original étant de 1900 et le premier apparu du Monde de Narnia, l'Armoire magique étant de 1950, on peut supposer que les influences vont plutôt de Baum a CSL que dans le chemin inverse. CSL avait deux ans à la sortie du livre de Baum.

Et quand les mulots (qui parlent déjà en avance chez Baum) libèrent le lion des champs de pavoine, ou quand la sorcière méchante de l'Ouest fait de Dorothée une esclave, ou quand avant elle ordonne aux singes de mettre une muselière sur le lion, alors on pense à des choses dans l'Armoire magique (si l'on l'a lu).

CSL emprunte - inconsciemment? - de Baum en annoblissant les thèmes, mais déjà en Oz c'était bien héroïque. D'ailleurs, Baum semble avoir pris une chose ou deux de Lewis Carroll aussi. Alice au pays des merveilles est 35 ans plus vieux que Le Magicien d'Oz et les Munchkins comme les Hommes-Marteaux semble presqu'n être sortis. Et s'il y a quatre sorcières chez Baum, il y avait quelques reines, pas toutes mauvaises, pas toutes bonnes, chez Carroll.

La discussion des influences est pourtant moins intéressante que l'histoire elle-même. Pour ceux qui ne connaissent pas lœuvre de Baum de tout, je recommande ainsi:

Une fille paysanne de Kansas et son chien s'emportent dans leur cabane en bois par le cyclone. On aterrit dans un autre pays où personne n'a entendu parler de Kansas et où une sorcière méchante est déjà vaincue et morte par l'aterrissage de la cabane. Dorothée en prend les souliers selon la volonté des Munchkins qu'elle vient de libérer.

Pour retourner à Kansas, personne là ne sait comment elle devrais faire, ni pour l'usage propre des souliers magiques, mais assurément le Magicien d'Oz saura répondre aux deux questions. Elle s'en va avec Toto sur le chemin des briques jaunes vers sa cité, et y rencontre des fort curieuses gens, dont trois deviendrons ses amis (le lion, l'épouvantail et l'homme en fer blanc), et patira des aventures et des mésaventures peut-être encore plus curieuses. Il se trouve qu'il y a une autre sorcière méchante et deux bonnes. Bonne lecture.

Hans-Georg Lundahl
Sotteville-lès-Rouen
Veille des Sts Simon et Jude
27-X-2012

vendredi 28 septembre 2012

Et Sillage alors?


Là aussi il y a ces robots qui n'en sont pas, puisqu'ils pensent (même deux, pour rappeler R2D2 et C3PO) et font des décisions. Mais il y en a de plus grave.

Nävis, adolescente, est censée pouvoir faire des voyages interstellaires, faire de la formule 1 du futur, aller sur des missions dangéreuses et importantes - mais pas de choisir son mari et d'avoir des enfants.

Une explication de ses "crises d'adolescence"? Des choses pareilles expliquent certes assez bien pas mal d'autres état d'âme que les maturistes d'ajourd'hui appelleraient "déséquilibré" ou "outré" ou "témoignant d'immaturité".

Autrefois, à son âge, elle aurait pu au moins se fiancer. Témoin: Gwendoline, fille du roi d'Arthus, dans la merveilleux série Chevalier Ardent. Non comme étant plus mûre, mais comme moins de maturité requise pour être libre.

Le futur envisagé semble pire que le passé des époques de foi chrétienne - aussi sur le point de vue des libertés des jeunes.

Hans-Georg Lundahl
Médiat. Musicale
St Wenceslas
28-IX-2012

mercredi 26 septembre 2012

Star Wars et Yoko Tsuno

Il y a cette vision des robots très avancés qui seront capables de penser et de sentir. Et elle est biensûr idiote. Un boulier nous aide à compter, mais ne comprendra jamais les maths. Un ordinateur peut vérifier l'orthographe, mais ne la comprend pas, il rapproche juste les lettres sur l'écran avec un lexique préprogrammé. Si je veux ajouter "parloit"* et "françois"* à ce lexique, je peux éviter que le programme suggère prochaine fois "parlait" / "parloire" ou "français" / "François". Surtout le programme ne comprend pas et ne comprendra jamais un mot parmi les mots suggérés ou vérifiés. Autant peu que le boulier comprendra les maths. Que ça soit R2D2 ou "la servante de Lucifer", ce n'est absolument pas réaliste de peindre des robots comme des personnes. Et en plus il y a des gens qui pourraient** être trompés par le message que "le diable n'est pas si mauvais ou dangéreux que ça"./HGL

*Orthographes prérévolutionnaires pour "parlait" et "français". Je ne le ferais** probablement pas en français, je le fais déjà depuis des années dans ma langue maternelle, le suédois, la langue où j'ai le plus lu des textes en orthographe "désuète bien que quasi moderne".

**"Pourroient" en orthographe prérévolutionnaire, bien entendu. Et dans la note précédante "ferois". Mais il faut aussi "sçavoir" des choses comme "sçavoir" ... donc, je m'abstiens pour l'instant en français.

mardi 25 septembre 2012

Yoko Tsuno 25, le bon et le mauvais


ou le bon et la grosse blague laïque, si on veut.

Non, Yoko Tsuno ne fait pas de pacte avec le diable dans ce bouquin. Non, sa méchanceté à lui n'est pas niée non plus. Sur le plan théologique ça c'est bon, et en plus on a eu une histoire drôle et édifiante.

Mais le diable comme venant de Vinéa, donc comme un être de chair et os venu d'un autre planète, les autres demons relevant de robotique, des robots ayant capacité de penser et de prendre des décisions, c'est déjà erronné.

Et ensuite, que les moines du 13ième Siècle auraient été terrifiés par le diable, ceci n'est pas même historique.

Mais on suppose que Leloup est laïc et moi je lui en veut pas pour des blagues comme ça. On a lu du pire. Et en plus c'est un Yoko Tsuno!

Hans-Georg Lundahl
Bibl. Audoux
Bx Hermann de Reichenau
25-IX-2012

Ça rappelle un peu les histoires où un homme descend à l'enfer pour avoir les trois cheveux d'or du diable, et il réussit grace à "la grandmère du diable" ... erronné, mais une grosse blague. D'ailleurs plus probable dans les bouches d'un moîne du 13ième Siècle que des discours sur le diable qui prendra tous le monde. Ce discours là devient plus réaliste et donc plus probable dans le discours d'un Chrétien seulement à mesure que les mœurs s'empirent trop, comme au 15ième Siècle ou le 20ième Siècle.

samedi 22 septembre 2012

La culture populaire, ses thèmes sont-ils très chrétiens?


D'abord le Bouddhisme

Qui a lu déjà Mrs Pollifax? Emily Pollifax. Une femme un peu vieillotte, une veuve, dont la vie n'a plus de sens parce qu'elle s'ennuie. Elle fera une aventureuse, elle délivréra un prisonnier de la police secrète de l'Albanie, elle ... sera aussi convertie au Bouddhisme. Écrite par Dorothy Gilman.

Vink laisse vivre et voyager sa héroïne He Pao dans un milieu où non seulement elle est entouré par Bouddhistes, mais elle fera des expériences mystérieuses selon les croyances bouddhistes de la Chine. Bien qu'elle est d'origine italienne. Pourtant, les méchants comprennent des moniales bouddhistes prêtes à la traîter comme une folle.

Et quand Tintin s'en va au Tibet, les moines Bouddhistes jouent une rôle assez salvifique. Et comme un écho, qui pourrait oublier La Pagode des Brûmes avec Yoko Tsuno? Mais peut-être là, le Bouddhisme n'est pas à la hauteur de chez Hergé. C'est quand même une Yoko Tsuno assez high-tech qui apporte la solution. Et chez Enzo Chiomenti, les bonzes bouddhistes ne sont pas toujours très nettes.

On frôle le Satanisme? On s'en tire?

Je viens de voir juste que le dernier album de Yoko Tsuno est "La servante de Lucifer". Je ne sais pas comment ça se déroule, si Yoko s'en sort du pacte ou non. Il y a aussi Les Fossoyeurs de Belzebuth par Jacques Martin. Ce n'est pas un album mais une série. Il a aussi écrit sur les "Molochistes survivants malgré les apparences" en pas mal des album Alix l'Intrépide. Je passe ... ce n'est pas la chose la plus fréquente, mais ça fait partie des choses étranges que la curiosité parfois malsaine donne comme thèmes.

Chez Otfried Preussler le héro est un mage apprenti, bientôt maître, qui sera sauvé de son contrat damnant par l'amour d'une vierge. Chez Tolkien et Robert Howard certains des méchants sont déscriptibles comme satanistes. Et certains des héros sont parfois sous leur emprise: mais pas finalement.

Magies?

Présent. Et d'avantage maintenant.

Hypnose?

Vol 714 pour Sydney connait la drogue de véracité et l'hypnose, les Donald Duck aussi (comme quand il a un "pistolet d'hypnose" avec une spirale qui tourne quand on "tire", et il se la voit voler par un homme dont il devait recouvrer une dette, jusqu'au moment où celui-ci a la mauvaise idée d'hypnotiser Donald en se croyant une gorille ...) et pas mal d'autres.

L'Atlantide ne manque pas.

Bob Morane, Marvel Comix, le roi Kull chez Robert Howard ... plus ou moins sérieux. Non à oublier: Numenor est la version Tolkienienne de l'Atlantide.

Les voyages spatiales et les extraterrestres:

Agent Spatio-Temporel Valérian, Yoko Tsuno, l'extraterrestre chez Suske en Wiske (par Vandersteen), ET, Natascha, récemment Spirou et Fantasio, Star Trek, Star Wars, Planet of the Apes, encore Vol 714 vers Sydney.

L'évolutionnisme:

The Swamp Thing parle très irréalistiquement de l'abiogenèse. Planet of the Apes de l'évolution de l'intelligence. Tarzan, Superman, Marvel Comix, les mondes de Kull et Conan chez Robert Howard parlent tous d'un passé moins évolué dont résurgissent des monstres. Un peu à la Jurassic Park.

Conclusion:

À tître individuel on peut éviter la culture populaire contemporaine, et certains le devraient. À tître de chrétienté, il faut une contreoffensive. Et il faut qu'elle ait un vrai potentiel d'être tout aussi populaire que ces choses là. Un peu on peut dire que C. S. Lewis et J. R. R. Tolkien remplissent déjà un peu cette niche, avec encore, moins frôlant le surnaturel, le Père Brown par G. K. Chesterton. Il y a des Hergé pas négligibles, comme le Sceptre d'Ottokar. Et il me paraît que Mrs Pollifax et Rabbi Small sont moins un danger pour la foi chrétienne - chez certains - qu'une dose de la bonne morale.

Quel thème chrétien est le plus présent dans la culture populaire? Jésus lui-même, le prêtre et la moniale, et Ste Jehanne d'Arc. Récemment la Cristiade de Mexique. Un peu moins: les Chouans.

Et peut-être surtout: la morale. Que ce soit la camaraderie du Club des Cinq ou le héroïsme de Mission (avec Robert de Niro), ou le héroïco-comique comme Le Chevalier Ardent, ça c'est un thème qui attire.

Vu la présence du surnaturel généralement, il semble peu opportun d'essayer d'occulter la chose. Plutôt de l'élucider de manière parfaitement orthodoxe et chrétienne, ce qui fait parfois défaut chez les auteurs de la culture populaire.

Hans-Georg Lundahl
Bibl. Mouffetard
St Maurice
22-IX-2012

PS: Anne Bertet a raison de mettre en garde contre des choses comme des attaques directes à l'Église ou à l'Évangile. Quel soulagement après l'avoir lu, de ne pas avoir été un fan de Blake et Mortimer!

Et j'avais presque oublié encore le thème d'Égyptologie pour ne pas dire Égyptomanie.

jeudi 20 septembre 2012

Carnavalet à Audoux


Comme on sait ce blog a pour thème, en outre des bandes dessinés, les expos, surtout là où j'ai été au vernissage.

On aime les lithographies et les gravures, qu'on ne rate donc pas l'exposition du musée de Carnavalet qui se tient en bas de la bibliothèque Audoux, rue Portefoin. Il semble que Carnavalet se trouve pas loin de St Paul du Marais.

Les Bonnard (Julien et Génia) ont fait des choses assez jazzy parfois, une Anne Laure avait fait une Lune, et les poëtes Verlaine*, Baudelaire et Apollinaire se trouvaient illustrés aussi. On trouve une figure dont le chapeau semble être la tour de l'église St Paul. On trouve un bal, des pélérins, un peu de tout.

Le vernissage était festif, on a eu la bonne idée d'avoir un Strudel (ou, selon l'orthographe du Marais: Schtrudel). Et du vin il y eu aussi, de porto. Mais la bibliothèque est fermée sauf le vernissage, mes lecteurs viendront donc pour la magnifique oeuvre d'art. Et pour le contemporain c'est très décoratif. Mais c'était peut-être une phase déjà passée, le cubisme et tout ça? Mes expos semblent indiquer un retour vers ce qui plaît à l'œuil - et tant mieux!

Hans-Georg Lundahl
Mairie du III
St Eustache,
20-IX-2012

*Que je trouve Verlaine lisible n'est pas une nouvelle, mais avec l'illustration on voit des beautés encore chez Apollinaire!

jeudi 30 août 2012

Sortez les Ducobu de l'École, S'Ils Veulent!


Comme on sait l'élève Ducobu s'est mis dans la tête qu'il est nul en maths. Notemment il n'arrive pas à comprendre quel est le produit de six et sept ou pourquoi ça ressemble au produit de quatre et dix augmenté de deux. S'il était vraiment mal doué pour les maths?

En révenche il aime les arbres. Tellement qu'il déteste voir le papier gaspillé dans l'école. Et pour Ducobu c'est gaspillé, puisqu'il n'y apprend pas les maths, ni grande chose en ortho, ni grande chose en histoire (sauf celles qui sont sérialisées en Pif Gadget) ...

Ayant été professeur il y a une décision administrative dont je suis fier: d'avoir mis avec les autres professeurs un Ducobu, très gentil, un peu méprisant avec moi, mais ça va, je ne lui en veux pas (j'ai eu des pires ennemis que des gens gentils un peu méprisants: genre gens trop gentils trop méprisants de mes droits, et ça, ce n'était pas lui). Son professeur préféré était celui de fabrication en bois. Et c'est aussi lui qui a suggéré ce que j'ai presque applaudi: il allait la plupart des heures chez un cuistot.

Là il était mieux que chez moi. La dernière leçon que je l'ai eu, il s'était fortement trompé sur un problème mathématique, pas par un seul faux calcul, mais simplement en se trompant sur quel calcul qui était à faire selon la problématique de maths appliqués. Peut-être faisait-il semblant pour vérifier que je n'étais pas totalement stupide. Il y en avait qui le faisaient à l'époque, il y en a eu après.

Et sans eux dans l'école il y a peut-être des rats de bibliothèques qui ne passent plus pour des bûcheurs? Qui peuvent s'adonner aux leçons des sujets qu'ils aiment?

L'obstacle est Jules Ferry. Il a rendu le collège obligatoire. Je viens de lire un article où sa morale était exemplifié par la phrase:

"On doit se donner de mal pour aider les autres."

Et si la bonne morale était plutôt qu'on doive faire bien ou donner du bien aux autres pour les aider ou pour les rejouir?

Le pauvre Latouche est par contre supplicié par la morale de Jules Ferry: il se donne vraiment du mal pour faire comprendre à Ducobu que 6 * 7 = 42 ou parfois plutôt pour lui faire passer le message qu'en l'ignorant il sera une grande nulle dans la vie. Et ça se traduit en des rhythmes scolaires stressés pour tous. Y compris pour Élodie Gratin.

Hans-Georg Lundahl
Mouffetard/Paris
30-VIII-2012

lundi 25 juin 2012

Quand les BD font politiquement correct

Il semble que X-Men prône le si-dit "mariage gay". Rappelons que dans la majorité des États de l'Union, ceci n'est pas légalement possible. Mais si je ne suis pas du tout un fan de X-Men, pourquoi me fâcher inutilement? Le scénario de base ne me passionne pas.

Il y avait un temps, le politiquement correcte chez Marvel Comics passait plutôt par les difficultés d'un Geek, d'un très non-sportif nommé Peter Parker de trouver et de garder une copine nommée Mary Jane Watson - à travers une histoire avec Gwen Stacey. Des vies compliquées, pas au top de la fidélité conjugale, mais au moins hétérosexuelles. Mais quand Spiderman débute, les gay-bars étaient encore illégaux, c'était encore presque un peu le climat des années 50' sauf que l'opposition à la guerre de Vietnam se faisait remarquer aux États-Unies. Et le chef peu sympa de Parker journaliste est un homme facile à prendre pour un militaire. Toutefois, je n'ai pas remarqué que la question soit directement abordée dans Spiderman.

Il y avait aussi un temps, DC Comics ne rêvait même pas de faire de Green Lantern un pédé. Évidemment c'est à cette époque là que je lisais cette BD.

Le nec plus ultra d'osé dans un DC Comic (quand je les lisais régulièrement) était quand un homme était marié à une femme ayant la capabilité de se diviser en deux (auparavant trois), donc il avait parfois l'impression avec elle d'être - bigamiste. Elle s'appelle Duo Damsel en anglais. Lui-même il s'appelle Bouncing Boy - étant gras comme un ballon, il a aussi la capabilité de bondir comme un ballon.

Bamse a été accusé d'être trop politiquement correcte aussi. Oui, celui dont je viens de parler tout alors. Bon, louer Mao pour la scholarisation d'enfants chinois (si ça vient d'apparâitre dans l'oeuvre de Rune Andréasson) est un peu borgne, vue que c'était au prix de leur liberté de rester chez les parents pour apprendre la paysannerie ou l'art d'être une femme et mère chinoise, vue que l'école était de beaucoup inférieure à l'école de l'élite d'études avant en Chine, mais on peut remarquer que la condition des paysans était pire qu'en Europe, la condition des femmes l'était aussi, et l'accès à l'école volontaire était très encombré par épreuves de la dédication totale aux études, ce qui n'était pas le cas en Europe dans l'Ancien Régime. En plus, on peut louer quelqu'un pour un parti de son oeuvre politique sans le louer en total. De toute façon, l'idéal de Bamse est trop traditionnellement rural et ancré dans les villes de campagne pour ne pas glorifier les petits propriétaires, tels possesseurs de leurs maison, ou petits entrepreneurs.

Quand le Politiquement Correcte étouffe trop le bon sens dans une BD - évitez-la! On a quand même des bonnes comédies en Captain Marvel!

Hans-Georg Lundahl
Beauvais
25-VI-2012, Jour de
St Prosper d'Aquitaine

lundi 18 juin 2012

Un Troll de Réglisse ....


Pas seulement qu'il est noir comme réglisse - cheveux et queue, figure, torse, bras et jambes. Il mange aussi quasi uniquement bateaux de réglisse, sans doute raison pourquoi je m'en souviens, vu que la boutique par ici en a aussi: mais en Suède ils sont purement noirs, et on peut avoir aussi bateaux de framboise ou les deux mélangés. Bon, pour le troll de réglisse, ce qui compte est de toute façon les bateaux de réglisse.

Vous ne connaissez pas encore Rune Andréasson? Pour le peuple suédois, ce scénariste-dessinateur, décédé en 1999, est connu comme l'auteur de Pellefant (jeu de mots sur Pelle - Pierrot - et elefant - éléphant) et de Bamse (à prononcer Bamme-ce) dont le nom est aussi le mot suédois pour "grand nounours".

Je croyais avoir vu le troll de réglisse dans la BD Bamse, mais il se trouve qu'il est encore plus fortement associé à Pellefant - comme petit méchant. À différence de Harry Potter, quand il y a un mage ou une sorcière, il s'agit d'un méchant (au moins c'était le cas quand j'était un petit lecteur). Le troll de réglisse accompagne parfois un mage. Je crois me souvenir qu'il est enfin sauvé. Pour le Loup c'est de toute façon sûr. Et lui, c'est bien dans la BD Bamse.

Ce n'est pas le cas pour Krösus Sork - Crésus le Campagnol. Il est capitaliste à peu près comme Rastapopoulos chez Tintin.

Mais je vous priverais de mon personnage favori en oubliant Skalman - M. Carapace. Il porte un chapeau en jaune, il représente la science exacte - et la savoir-vivre. Le mot qu'il trouve le plus obscène, c'est "se dépêcher". Quand il y a des jeunes lecteurs qui écrivent qqc sur une question exacte à la rédaction, ou encore politique et sociologique, c'est M. Carapace qui donne la réponse. Il porte un tas de choses dans son carapace, entre autre le réveil-dîner-dodo. Quand il sonne, soit c'est temps de dormir, soit il est temps de manger. La wikipédie suédoise précise qu'il l'a ignoré exactement deux fois: une fois en étudiant l'oeuf d'un dinosaure, l'autre fois pour l'accouchement d'un des enfants de Bamse.

Car Bamse est marié, et c'est sa femme, Brummelisa qui a proposé. Elle est fille d'un ours bûcheron que Bamse a souvent dû sauver de problèmes liés à Crésus le Campagnol.

Bémol: il est très politiquement correcte. Trouver un trésor et donner à des gens menacés par expulsion - ce n'est pas ça. Ça c'est de la générosité. St Nicolas l'aurait pu faire à certaines conditions aussi. Mais louer la Chine Maoiste pour avoir universalisé l'école - obligatoire en plus - est un peu trop.

Tellement que je croyais que son dessinateur - car Rune dessinait les dessins animés et laissait après un début surchargé de travail la version papier à Francisco Torá - devait-être un républicain refugié. Mais non, il a été bédéiste en Espagne sous Franco, dans les années 1960 (il faisait entre autres Mortadelo y Filemón). Il vient pourtant d'une famille ouvrière.

Hans-Georg Lundahl
Beauvais
18-VI-2012

mercredi 6 juin 2012

Tomahawk et Jonah Hex - un seul mag en Suède quand j'étais petit

Les États-Unis mythologisent un peu leurs guerres - comme tout le monde. Ceux qui ne sont qu'américains sont, surtout, les deux guerres de sécession: États-Unis vs Angleterre (réussie) et Confédération vs Union (échoué).

Donc, Tomahawk est un mélange de Natty Bumppo (une guerre avant, Angleterre contre France) et de Davy Crocket (une guerre majeure après, à peu près: Texas contre Tejas et Mejico), et il est un optimiste, puisque les États-Unis vont gagner l'Indépendance pour laquelle il se bât, mais Jonah Hex, un homme brisé de coeur plusieurs fois, cynique, mais qui a la tête dure regrette (sans l'admettre) la défaite de la Confédération, dont il porte encore l'uniforme.

Tomahawk, de nom réel Tom Hawk ou Thomas Haukins (ce qui n'est pas sans rappeler un certain Sam Hawkins, personnage de Karl May, wenn ich mich nicht irre, hi hi hi, mais Sam Hawkins est de beaucoup moins cultivé et sciemment rustre, ce qui n'est pas le cas avec notre héro) et qui mène sans faille l'arme dont le nom est devenu son surnom. Les techniques de survie en forêt ou de guerre en terrain forestale sont assez poussées, et les flêches font parfois une pluie dont il devient urgent de se rétirer. Il a aussi un apprenti nommé Dan Hunter, un peu comme Batman forme avec Robin le Dynamic duo.

Si Tomahawk maîtrise la langue iroquoise comme un missionnaire français, et le français aussi, Jonah Hex est sans doute plus versé en Espagnol et les langues athapascanes méridionales, en occurrence Apache, Navajo.

Car le Sudiste a aussi été captif des Apaches, et la cicatrice à travers la bouche à droite est une mémoire de cette épisode là. Mais allons aux artistes, et citons volontiers la wikipédia, puisque ses rédacteurs nous permettent le libre usage de leurs mots:

Tomahawk:

He was created by writer Joe Samachson and artist Edmund Good, and first appeared in Star-Spangled Comics #69 (June 1947).
...
The Tomahawk series lasted 140 issues, from 1950 to 1972. Most stories during this period were by writer France Herron and artist Fred Ray

Et Fred Ray fut également un dessinateur de Superman - car comme ce géant, Tomahawk aussi est un produit de DC Comics. Il fut donc un des mes mentors de dessin - parce que je calquais d'abord en mettant le stylo ou crayon dans les traits, ensuite j'essayais de les réproduire à libre main. Les chapeau tricornes, les perruques à la Mozart (que j'idolisais comme petit) de coté anglaise et les expressions sérieuse et nobles de la coté états-unisienne, j'essayais de les réproduire. Je suivis aussi une "école de dessin" par un suédois, Fibben Haldt, publiée dans Kamratposten (genre Okapi, mais pour le publique suédois avec les recettes de cuisine un peu autres ... et c. - je crois que ça prenais 12 - 20 numéros, l'école de dessin).

Fibben m'a appris le coté technique de base, Fred Ray m'a aidé (besogne très nécessaire) d'harmoniser les traits.

Jonah Hex étant trop difficile d'imiter, DeZuniga (et les autres) n'ont pas marqué mon style, sauf pour les révolvers, car avec Tomahawk il s'agissait de pistolets du XVIIIe. S.:

The character was created by writer John Albano and artist Tony DeZuniga. Hex is a surly and cynical bounty hunter whose face is horribly scarred on the right side. Despite his poor reputation and personality, Hex is bound by a personal code of honor to protect and avenge the innocent.


Et ça pourrait être ma fascination pour Tomahawk et Jonah Hex qui auraient pu paraître violents à ma mère, qui ont poussé celle-ci à bien-tôt après commencer mon éducation chrétienne. Devant Narnia et la Bible (y compris l'Ancien Testament qui est un peu plus violent) ces BD ont pâli, lentement./HGL

lundi 4 juin 2012

Quand je pense que je crus que cet imbécile voulût jongler avec son stylo! - Oui, nous fûmes naïfs...

Ironie réussie? Oui.

Bonne contenu derrière?

  • Le professeur qui, souffrant de la présence des élèves point du tout passionnés par le sujet, prit le chômage comme argumentum baculinum;
  • Les élèves, visiblement blasés qui, ayant appris le sujet, néanmoins en voulurent au professeur pour ne pas avoir préféré le leur: jonglage du stylo;
  • La réduction du passé simple et de l'irréel du présent (ou subjonctif de l'imparfait servant de l'irréel contemporain du verbe principal) à la position peu enviable du sujet dévalorisé par cette situation.


Si les deux premiers éléments du Kid Paddle* relèvent de satire assez bienvenue sur le système des écoles publiques gratuites, mais hélas aussi obligatoires et laïques, dont l'obligation entraine la présence des élèves point du tout passionnés par le sujet, encore la présence de tel sujet comme marque de ringardise ou de bureaucratie de la langue écrite (selon l'estime de l'auteur), en occurrence la grammaire, n'est pas sans effets sécondaires néfastes.

Qu'un futur mécano assez typique** pense l'école ringarde et la grammaire des vieux textes plus ringarde encore n'est pas incompréhensible. Qu'un futur mécano assez typique juge l'école obligatoire comme une ringardise n'est pas injuste. Qu'il s'élève par là au rang de juge des élèves qui se passionnent pour la grammaire, parce qu'ils se passionnent pour des textes bien écrits, voilà l'injustice, et encore en juges du professeur pour s'y être déjà intéressé: par honte il y a un soupçon que l'auteur de Kid Paddle par ses bulles cette fois y contribue, et je ne peux pas exclure que ça soit volontairement./HGL

*planche 454, par Midam, Spirou Mag n° 3867, p. 51
**Je ne veux pas priver les mécanos ou futurs mécanos du droit d'avoir interêts litéraires, mais ce n'est pas typique, selon mon expérience limité des mécanos.

lundi 21 mai 2012

Les Ignorants

Sous-titré: Récit d'une initiation croisée.

L'auteur a vécu un an à côté d'un vigneron, ils se sont rencontrés les collègues les uns des autres. Je suis quelques pages de la fin. Je peux dire de cette BD comme l'auteur disait de Maus par Spiegelmann:

Il fait partie des bouquins qui rassurent: si on peut faire ça en Bande Dessinée, ça vaut le coup de s'y consacrer sérieusement.


Sur Moebius et son alter égo derrière Blueberry, je suis plutôt d'accord avec le vigneron. Mais ce n'est pas parce qu'un auteur surestime ou sous-estime un autre qu'on doive le sous-estimer: je lis Tolkien malgré son sous-estime du Monde de Narnia par C S Lewis, donc on lit Davodeau sans états d'âme malgré son surestime de Moebius.

C'est vrai que goûtant quelque chose en ignorant les codes de la branche on peut arriver à des conclusions surprenantes pour ceux qui les connaissent: le vigneron qui n'aime pas Moebius ou l'auteur de BD qui préfère un vin pas cher à un vin que les connaisseurs posent au sommet et paient de 20 € la bouteille. Ceci est un des points de sens moral de cette BD.

Mais sans oublier toutes les petites leçons qu'on a sur les deux métiers. Quand le vigneron met du silice sur les feuilles, 30 g. par hectare - on prend d'avantage on brûle la vigne. Ou quand le bédéiste se met trop proche d'un cep en décavaillonnage. La raison trop pertinente pourquoi je n'aimerais pas être vigneron: si on est maladroit on risque de beaucoup gâcher. Sur le papier ou la claviature d'un ordi on peut reprendre le coup, dans les vignes non.

Ou quand le vigneron découvre que le papier choisi par Davodeau est un peu comme le tonneau choisi par lui-même. Une neutralité active et bienveillante est recherchée dans les deux cas.

Et cette préférence dans le Jura pour un vin qui est vraiment bon pendant six mois - ça me rappelle les Heurigens de Vienne. Un ami de mes grand-parents et surtout sa femme ont été mes amis pendant l'enfance. Lui c'était un vigneron-bariste: là on sert le vin qu'on cultive un-même. Côté restau on peut y amener à manger ou demander sur place, mais on prend le vin qu'il y a (ou pour enfants: limonade, il y en a qui combinent les deux).

Mon très haut estime pour Richard Leroy, donc, et pour ses collègues au Jura. Ainsi que pour leur documentateur doué de plume, Étienne Davodeau. Et surtout un souhait de bonne lecture, car mes quelques lignes sont loin d'épuiser les 260 et quelques pages!

Hans-Georg Lundahl
BU-UPJV, Beavais
21 V 2012

jeudi 26 avril 2012

Le livre dont VOUS êtes le héro (non, pas comment parcourir, comment faire un autre)

Dessinez une carte ou un plan. Placez les monstres et les autres rencontres. Élaborez pour chaque noeud ainsi obtenu les possibilités, ceux qui dépendent des choix, de la chance (le lecteur ayant deux dés pour la calculer) ou des ressources déjà gagnées ou gardés pendant le périple.

Évitez de rendre possible deux tuéries d'un même monstre! : )

Autre méthode: partez d'une histoire déjà connue.

Dessinez le plan et les cartes sur lesquelles se déroule l'histoire.

Identifiez les noeuds - là où une autre chance, le manque de tel ressource gagnée, la perte d'un peu plus de stamina non récupéré ou un autre choix auraient changé l'histoire.

Détaillez les autres possibilités, y compris de s'en rendre compte sur le plan.

Faites d'autres fils d'histoire vers d'autres fins, comme - c'est souvent le cas chez Ian Livingstone - la mort ou la captivité. Ou quoique ce soit qui arrête l'aventure. Faites des possibilités d'arrêter les issues fausses et revenir à la bonne histoire - mais aussi plusieurs possibilités de la perdre.

Et pour chaque noeud ainsi défini, il y a une "page" de choix ou de double renvoie ("battez-vous avec les deux orcs, l'un après l'autre: si vous êtes vaincu allez à la page X, si vous êtes vainqueur des deux, allez à la page Y" ou "si vous avez un anneau allez à la page X, si vous ne l'avez pas à la page Y" ...), il y a des "pages" auquel ça renvoie, et en bonne fin du travail, les 400 "pages" doivent être bien mélangés pour que les deux conséquences d'un même choix ne soient pas évidentes en avance, ainsi que juste les "pages" 1 et 400 soient à leur bonne place chronologique. Notons que les "pages" sont souvent si courtes qu'il y en a deux ou trois sur la même page réelle du papier. C'est surtout le cas pour les "pages administratives" qui ne décrivent pas mais renvoient aux choix ou aux chances.

L'Introduction, où "vous" - maintenant je me tourne aux lecteurs - êtes introduit à l'aventure, doit soit faire partie de l'histoire déjà connue, soit être écrit un peu après les dessins de plan ou de carte.

Le grand hic avec l'écriture d'une histoire comme ça: soit "vous" êtes le seul être humain sur scène, soit "vous" faites "vos" choix mais "vos" interacteurs sont quasi programmés par l'écrivain. En plus: "vous" êtes obligé de "vous" identifier avec le "vous" de l'histoire.

Mais pour le roman écrit en II/(V) personne, rarissime à côté des romans écrits en I ou en III/VI personnes, ce n'est vraiment pas mal comme touche formelle!/HGL

J'avais lu une chose sur Julien Green ...

Si un jour je serais aussi lu que Julien Green, j'aurais peut-être le plaisir de me poser au bar café 1900 (son année de naissance et celui de mon grandpère) et lire The Horse and His Boy (paru un 6 septembre, sa date anniversaire et la mienne). Le Cheval et son Écuyer en est une traduction un peu fautive: d'abord High King est "Haut-Roi" - comme les Ard-Righ à "Royal Meath" - et non "suprême souverain" (un tître qui trahit le principe derrière le nom du palais royal de Narnia: Cair Paravel est Breton pour Chaire Inférieure, donc dépendant du divin), Corin est biensûr Corin et non à traduire "Corentin": le nom n'est pas un nom courant et vise d'être le diminutif de Cor, puisque en Archenland les frères cadets portent le diminutif du nom du frère ainé, et le diminutif finit régulièrement en -in (comme le -een/-ín de l'irlandais, mais sans accent).

Aujourd'hui je n'ai pas eu ce plaisir, mais je viens de regarder Die Landärztin, un film paru environ dix ans avant mon propre arrivée à Munich où j'ai visité ma première messe en latin, bien avant mon baptême. Peut on assister à une messe sans ni avoir encore l'usage de sa raison, ni être baptisé? Mais ma mère n'était pas trop étroitement protestante pour y assister, sans évidemment avoir le droit d'y communier à l'époque. Quand à elle, elle a été médecin assistant dans une région campagnarde de Suède, donc collègue de l'éponyme du film. Différence: elle était bien accueillie dès le début par la population. Elle finit par être trahie par ses collègues. Pour Petra Jensen, Med Dr, ça finit mieux, mais vraiment, avec éclat. Tant mieux si c'est basé sur un vrai récit de journal d'une demoiselle practicant la médicine au Tegernsee. Et sinon ... se non e vero e ben trovato.

Hans-Georg

lundi 19 mars 2012

Les Troubadours de Roc-à-Pic et le film Méchant Malade

Les Troubadours de Roc-à-Pic est la vingt-troisième histoire de la série Johan et Pirlouit d'Alain Maury (dessin), Yvan Delporte et Thierry Culliford (scénario). Elle est publiée pour la première fois sous forme d'album en 1995.


Les sections sont actuellement vides ... bon, ça ne fait rien, vu que j'ai lu l'histoire.

Les héros rejoignent et aident un héritier qui a promi son père de ne pas se battre pendant un an entier. Entretemps il est poursuivi par une bande de provocateurs.

Finalement il se trouve que ces maloutrus sont aussi les ennemis de son père et enfin il a une occasion juste de se battre.

Dave Buznik, un homme d'affaires vit en supportant mal les situations conflictuelles, tout en gardant son calme. Dans un avion, Dave a une altercation avec un autre passager qui dégénère. La juge chargée du dossier oblige Dave à suivre un programme de psychothérapie de gestion de la colère et de l'agressivité. Il y rencontre le Dr. Buddy Rydell qui va devenir son pire cauchemar.


Ceci est de Self Control ou Méchant Malade, le film - Anger Management en américain. Je croyais que Thierry Culliford avait copié le film par Peter Segal. Les dates démentes cette hypothèse: Roc-à-Pic est de 1995 et Méchant Malade de 2003.

Je vous cite une partie du synopse anglophone aussi:

When he does, she tells him that he has graduated from anger management. Linda then explains how she first approached Buddy while attending one of his anger management lectures and that everything that has happened was a setup for Dave's therapy; the Judge, the female flight attendant and the waitress were all friends of Buddy's and were part of the setup... except for the Air Marshal that shocked Dave with the taser, who was just another disgruntled passenger on the flight at the time.


Différence notable: les provocateurs dans Roc à Pic sont finalement des "vrais" méchants, tandis que les intrigues de Méchant Malade sont "juste" là pour aider le "méchant malade". Selon un programme quasi des douze étapes.

Bien, j'avoue que le film - que je n'ai pas vu, déjà les parties du synopse que j'avais lues en avance étaient trop dégueulasses pour moi - le film est encore pire.

Pourquoi? Parce qu'il prétend justifier le harcèlement quand il est fait pour un motif pédagogique, pour un motif thérapeutique, pour aider quelqu'un de s'adapter.

Déjà l'album Johan et Pirlouit est trop inférieur aux albums qui étaient vraiment de Peyo.

La méthode des douze étapes est une méthode maçonnique et syncrétiste. Elle répose sur un calvinisme ou nécessitisme - qui tamponne comme malades des gens qui soit sont juste méchants - buveurs - intoxiqués de drogues, soit sont même innocents des reproches, comme des malades. Ceci reste profondement vrai même si les gens qui la gèrent sont des catholiques, quand à leur confession.

C'est triste que Jack Nicholson qui jouait autrefois le type pas très nette mais finalement beaucoup plus humain que Nurse Ratched de One Flew Over the Cuckoo's Nest (Vol audessus d'un nid de coucou) joue aujourd'hui un psychiatre. Même en dehors des camisoles et des drogues.

C'est aussi triste que Thierry Culliford ait même frôlé la même idée. Mais au moins il récupère en finalement laissant les provocateurs payer leurs torts assez cher.

Quand aux idées derrière ce nécessitisme, elles sont vieux, elles ne viennent pas en première ligne du Coran, mais de quelque chose encore pire dans la culture mahométane (ou islamique si les musulman insistent): Averroës. Et puisque ce maloutru de la philosophie ait vécu il y a pas mal de siècles, il a aussi été condamné il y a pas mal de siècles. Entre autres par l'évêque de Paris Étienne Tempier.

Hier ça fait 735 ans selon l'occasion des temps de l'église: les dimanches laetare.

Si vous connaissez le latin, voici:

http://petitlien.fr/tempier
ou : http://petitlien.com/tempier

Hans-Georg Lundahl
BpI rue du Renard
lundi après laetare
St Joseph
19-III-2012

vendredi 20 janvier 2012

Quand trop c'est trop ...

J'allais rechercher sur le tître d'un Conan assez - trop - quand je me dis:

Ah, bon!

The People of the Black Circle
(dont je viens de commencer mais pas finir la lecture en traduction française)


It is also one of the few Howard stories where the reader is treated a deeper insight on magic and magicians beyond the stereotypical Hyborian depiction as demon conjurer-illusionist-priests.


C'est pour ça qu'il était trop barbare!

Effectivement, une scène d'un mourant en train de mourir par sortilège et anxieux sur sa prochaine incarnation, une scène d'hypnose très mortelle, et encore une scène de mise sous psychoanalyse magique avec le but de briser la fierté d'une personne, ça c'est trop Barbare.

J'allais autrement écrire un article que Schwarzi et Buscema, c'est pas si barbare que Howard lui-même, mais en effet, c'est même pas toujours que Robert E soit tout aussi barbare avec les lecteurs lui-même!

Mais enfin, les vrais barbaries de "Conan" (histoires), ce sont des barbaries magiques, et Conan (personnage) qui décapite les magiciens, lui il n'est pas trop barbare, par comparaison. Roudy, si. On dirait voyou en français. Mais ce n'est pas lui le plus barbare.

Conan comme son auteur - il s'agit des âmes naturellement chrétiennes, égarées dans un saleté de monde ésotérique et bouddhiste. Enfin du compte, Conan s'en tire un peu mieux que son auteur, c'est pour ça qu'il a été digne d'en trouver d'autres - comme, je viens de le dire Giovanni Natale Buscema (RIP) et Roy Thomas, et quiconque ait fait les scénarios pour Schwarzenegger. Quoique, malheureusement, Buscema et Thomas ont fait avec un autre artiste, une adaptation de cette histoire ci aussi.

Mais franchement, les Prophètes Noirs, leur façon de faire subir à Devi une psychoanalyse magique, trop c'est trop. C'est présque aussi écœurant que les Molochistes dans une série par Jacques Martin.

Hans-Georg Lundahl
George Pompidou/BpI/Paris
20-janv.-2012

mercredi 11 janvier 2012

Le songe d'Eichmann

Eichmann Kantien?

Je n'ai pas mal à l'imaginer. Quand je pense des fascistes inspirés directement ou à travers Unamuno ou Stendhal ou Sorel de Nietzsche, je pense plutôt aux beaux gestes: le vol de Gabriele d'Annunzio (bien que ça fait mal à mes loyautés autrichiennes), Franco se met dans la pluie des balles au Rif et il détourne la campagne pour sauver Mozcardó, les fasci di combattimento défendent les petits propirétaires ...

Effectivement: la salopérie de Kant se trouve mieux avec Eichmann.

Hannah Arendt a eu souci de défendre Kant. Ça dit quoi sur sa communauté?

Le Catholicisme a fermément condamné Kant. Avec des proto-Kant comme les Averroïstes ou certaines thèses de Luther. Onfray ne l'a pas compris. Dommage.

"Agis toujours de manière que la maxime de ton action soit érigible en principe de la législation commune" .... fumeux, tient pas compte des péchés, tient pas compte des cas de conscience, y compris, notemment, pour désobéir aux ordres injustes:

http://newadvent.org/summa/3104.htm#article5
Question 104. Obedience, Article 5. Whether subjects are bound to obey their superiors in all things?*


Mais il y a d'autres salopéries qui en découlent: tel réseau se posera peut-être la question si les actions de tel homme correspondent à ce principe, ils "décryptent" le maxime et ils l'appliquent à lui comme loi universelle au lieu des vrais lois**. Ou simplement des observations hystériques genre "si tous faisaient ça" si ce n'était pas le propos de l'acteur de tout.

C'est dommage, aussi, qu'Onfray eut pu penser même un moment que Kant donne la quintessence de la morale chrétienne "moins la rhétorique de St Sulpice" - il comprend assez bien l'esprit des protestants, des juifs, des franc-maçons et des musulmans peut-être aussi, mais pas le catholicisme.

39. The souls in purgatory sin without intermission, as long as they seek rest and abhor punishment.

40. The souls freed from purgatory by the suffrages of the living are less happy than if they had made satisfactions by themselves.*


Pensera-t-il que ces thèses, assez kantiennes, soient Catholicisme moins la rhétorique? Qu'il repense: c'est de la Bulle Exurge Domine, des thèses de Luther (au nombre de 41 parmi les 95 de 1517 et les 97 de quelques ans en avant) condamnées par Pape Léon X. Or, si on condamne une chose, ce n'est normalement pas parce qu'on en partage la pensée.

Onfray a lui-même noté qu'Eichmann était protestant. Le "présuppositionnisme" du Calviniste Van Til ressemble pas mal aux "postulats" kantiens.

Hans-Georg Lundahl
Mairie du III
11 janv. 2012

*Excusez l'anglais, mais la francophonie d'internet a un vrai déficit des bonnes choses catholiques en ligne. La documentation pour Exsurge Domine fut trouvée par l'article wikipédia - français. La voici: http://www.papalencyclicals.net/Leo10/l10exdom.htm
**Vrais lois divines et éternelles ou vrais lois humaines.