vendredi 28 janvier 2011

Le manga japonais n'est pas la télésérie américaine

Un Briton s'est exprimé sur la série américaine: scroll down to Family Under Siege by Dr. William Marra.

Il s'y plaint en autre que, entre les situations vraiment cocasses, la télésérie américaine ridicule la fidélité, parfois même la hétéronormité.

Bon, en Love Hina, il y a des situations cocasses. Mais la fidélité n'est pas ridiculisée de tout. Juste au contraire. En tenant réellement une promesse faite quand les deux avaient cinq ans, ils se fond des reproches parce que l'un n'est pas sur que l'autre est la personne puisqu'elle ne s'en souvient pas ou le dénie. De même pour la maîtrise de soi. Je n'ai pas lu tout, mais il me semble que les deux viennent vierges aux noces. Malgré des situations bien cocasses, où la maîtrise de soi est vraiment mise à l'épreuve pour Keitaro. Et où malgré ça il solde gifle après gifle, baffe après baffe de sa flamme très pudique, Naru.

"Tes un obsédé???!!!"


Bon, vu qu'il y a quand même des situations cocasses, la série n'est pas à conseiller en soi (je ne suis pas bien exemplaire), mais si on aime et peut lire ça, vaut mieux lire Love Hina que de régarder une de ces séries dont se plaint à juste titre le feu Dr William A. Marra (dans le audio, si vous avez le flash player requis).

Hans-Georg Lundahl
Mantes, Yvelines
28/I/2011

mercredi 19 janvier 2011

Astérix et les Normands ... relu

Je l'ai eu lu en tant qu'enfant. Parmi les autres Astérix.

En tant que Normand (Suédois/Scanien, historiquement donc Danois) je l'ai relu hier.

Je ne vais pas analyser un chef d'oeuvre comme ça. Il est aussi trop connu déjà partout dans le monde pour avoir besoin d'une quelquonque présentation de ma part.

Deux petites remarques:
  • adorer Wotan et Donar/Odin et Thorr n'est pas certifié pour toute la Scandinavie pour cette époque là. Après la conquête des Gaules par César. C'est quand le petit royaume autour d'Upsale en Suède se voit rouler dans la farine par un homme appelé Odin (Wotan, donc) avec deux de ses proches Thorr et Frey (Donar, Fricco): selon Snorri Sturluson ils s'appelaient Æsir précisement parce que de provenance Asiatique. Et ils faisaient une carrière - sous Odin qui était leur chef - à peu près comme ÇA*.
  • Il est bel et bien vrai que l'aristocracie celte renvoyait ses fils les uns chez les autres pour une année ou quelques années d'apprentissage: mais ça se faisait pendant l'adolescence et c'était une procédure normale sans aucune prétention d'être une cure miracle pour les jeunes amollis. Je soupçonne fortement que l'intrigue centrale se voit inspiré par quelque coûtume beaucoup plus récente des juifs**, vue la nationalité de Goscinny. Ou encore peut-être New-Yorkaise**: il y a un certain allure des romans de Woodhouse, P G dans tout ça.


Hans-Georg Lundahl
G. Tillion/Trocadéro/Paris
19/I/2011

* http://www.asterix.com/edition/albums/le-devin.html
** L'un n'exclut pas forcément l'autre.

mardi 18 janvier 2011

Avant de critiquer un album de Valentin le vagabonde ...

... Valentin le vagabonde
J'aime bien ce vagabonde. Un peu. Mais je n'aime pas ce que la bande dessinée a fait avec les expectations des français sur les vagabondes - ayant moi-même vagabondé avant d'arriver à Paris il y a un an et demi.

Dans le premier album, Valentin devient vagabonde.

Il se trouve proposer à chaque tour du vin. En fin il n'arrive pas à dire non, il devient bourré et vomit, après il trouve un dégoût excessif pour le vin.

Il y a des français qui semblent croire que le vagabonde qui boît du tout est en train de devenir ou de déjà être alcoolique et que la seule manière de l'éviter est de devenir comme Valentin le vagabonde.

Là, il semble y avoir quelque influence culturelle des endroits où se joue Iznogoud.

samedi 8 janvier 2011

Comme suédois je me sens concerné ...

... les français amis des polars connaissent Millennium et Wallander, mais pas du tout Ture Sventon!

Bon, il s'appelle en réalité Sture Svensson. Mais incapable de le prononcer, il souffre de sigmatisme. Donc, il le change en Ture Sventon. Pour combler la comique, il mange les semlor* toute l'année, mais il les prononce temlor. Néanmoins, il est un enquêteur de droit privé tout à fait formidable. Il connait même un M. Omar qui possède un tapis volant. Åke Holmberg a écrit 9 livres de lui, dont une collection de 5 nouvelles. Les autres huit livres ont été refaits en BD sérialisés à Kamratposten**.

Un des livres est Ture Sventon i Paris. La préposition suédoise i se traduit en ou dans, mais on l'utilise aussi pour les villes où le français utilise à. La traduction française non-existente serait donc Ture Sventon à Paris.

Et même comme ça, Ture Sventon est totalement inconnu aux français?

D'ailleurs, dans ce bouquin, il a vaincu son sigmatisme (le nom changé demeure), ainsi que son amour des "temlor" ce qui me semble suspecte. Il a aussi perdu le tapis volant.

Madame Smith de Chicago visite Paris, elle souhaite acheter un château dans la vicinité, l'immobilier la ramène à un château très joli, que néanmoins elle ne peut pas visiter: "tout le château" souffre de gastrite. Elle achète. Elle revient. Le château n'existe plus.

L'un comme l'autre, Ture Sventon et Monsieur Omar se retrouvent à Paris à propos des affaires comme ça. Ils logent à un hôtel, dont le propriétaire avec sa famille les aide finalement de faire la charade qui les permet d'attraper La Belette - leur pendant à Moriarty, si Ture pose pour Sherlock et M. Omar pour le Dr Watson.

Avec les lourdeurs et horreurs de Wallander et Millennium, je me dois de rétablir notre honneur nationale devant les français: nous sommes capables à écrire légèrement aussi! Même des polars.

Hans-Georg Lundahl
Brunoy
8 janv. 2011, St Sévérin du Norique

*Une semla, plusieurs semlors. Avec Ture Sventon, c'est très plusieurs. c'est à dire, normalement il y en a une là où une autre personne prendrait un barre céréale ou une demi-tablette de chocolat. Non, il n'est pas obèse du tout.

**À peu près Okapi, mais KP commence plus tôt. Je crois que la dessinatrice est Cecilia Torudd.