mardi 27 octobre 2009

Impressionisme à la japonaise

Les estampes japonaises ne sont pas impressionistes, elles sont ligne claire.

Mais il existe bel et bien une art pictoriale japonaise que l'on pourrait taxer d'impressionisme. C'est une ligne claire des détails saillants qu'aborde le flou du vide.

Il est différent de celui de Cézanne, plus proche de Turner. Il n'y a pas de pointillisme dans les couleurs, mais il y en a dans les feuillages. Ou en d'autres détails qui se stylisent bien avec des traits pointus.

Le pointillisme ne contribue donc pas au flou, ni le flou ne dépend du pointillisme, mais du vide et de la non-obligation de clôre chaque contour, la non-obligation de faire saillir chaque détail par dessin.

En fait, les brûmes et les vides envahissent tellement les images japonaises d'une certaine époque, la ligne claire se marie tellement au vide et au pointillisme, que cet art a ou aurait bien pu inspirer certaines oeuvres de fantasy anglophone ou germanophone.

En The Horse And His Boy, Shasta se voit obligé de traverser les brûmes des montagnes - une situation classique pour ce que peut représenter le vide dans la peinture japonaise.

En The Furthest Shore par Ursula LeGuin (si ma mémoire ne me trompe pas) et en Die Unendliche Geschichte, et aussi en Bone, un vide pris à la lettre, comme vide, envahit le physique et en ôte des morceaux. L'aventure devient cauchemardesque, la quête devient de restaurer la réalité menacé par le vide.

Dans la brûme Shasta n'est obligé que de longer la montagne sans tomber (dans le vide des gouffres et des pentes raides) jusqu'à sortir de la brûme. Aventure romanesque et éminemment romantique, mais réaliste, pas cauchemardesque, et à l'image même des brûmes montagneuses qui ne sont vides que sur le papier.

dimanche 6 septembre 2009

Techno bla bla

D'abord: Jules Verne, lui n'écrivait pas du techno bla bla. Il a prévu des possibilités techniques, notemment dans les communications physiques des personnes (c à d voyages, pas juste sms ou lettres), qui se sont réalisées après. Il y a des soumarins qui conduisent les gens sous la surface de la mer et même sous les glaces arctiques pendant des semaines et des semaines.

Mais déjà Wells avec sa machine à remonter le temps, et encore Stan Lee (illustré au debut par Steve Ditko) avec ses rayonnements nucléaires et ensuite mutations bénéfiques conditionnées par l'entourage, une araignée au cas de Peter Parker ou la plage au cas de Sandman, c'est purement techno bla bla.*

Est-ce seulement dans la scientifiction, ou serais-ce encore dans les sciences exactes qu'on devrait se prendre en garde contre les explications qui sonnent très scientifiques mais qui ne le sont pas?

Pour moi-même, je suis convaincu que les datations de plus de 10 000 ans - datations sur des fossiles quant à eux bien réels - ou les mésures des distances des étoiles basées sur parallaxe ne sont que du techno bla bla. Mais la bactériologie ou la chimie qu'on étudie ici et maintenant de tous les angles ne le sont pas. À vous de décider sur vos critères.

Hans-Georg Lundahl
Paris IV, BpI G Pompidou
6 sept. A d S 2009
(24 août au vieux calendrier)

*Si Spiderman avait la force proportionnelle des araignées, il devait en aussi avoir le besoin de nourriture proportionnelle et donc ne pas cesser de se nourrir; et la structure de sable n'est pas une structure envisageable pour chaire humaine par cause de mutations radioactivement induites.

jeudi 6 août 2009

Mystère de choux éclairé! (Et plus sur lou)

  • 1 Chaque été lou et maman vont chez mamie, à Mortebouse.

    Très contrairement aux mamies françaises (et à une mamie suédoise dont je me souviens), celle-ci n'a qu'un plat: le choux de Bruxelles. Donc, si maman et lou sont un chouia lasses de choux de Bruxelles; ça se comprend.

    J'y reviens.


  • 2 Autre mystère: Mortebouse est album 2, lou a son 13ème anniversaire, mais en album 3 elle aura juste 11 - 12?

    Est-ce que le 3 serait un préhistoire au déjà publié? Non, car à Mortebouse maman est en train de ne pas réussir son contrat avec le rédacteur, en album 3 ça y est. Hmmm ...


  • 3 La maman de lou est évidemment une personne du "tempérement créatif" qui a évidemment des problèmes avec l'autorité maternelle.

    Toutefois cette grand-mère n'est pas très compréhensive, elle déteste les "trucs de scientologie" qu'écrit sa fille, et en vérité il s'agit de scientifiction, plus précisemment space-opera. Si ce n'est pas embêtant pour une collègue de Christin et Mézières d'être prise pour une disciple de Ron Hubbard (ou l'inverse, d'ailleurs, peut-être aussi et autant) je ne sais pas ce que signifie embêtant. Et d'avoir son fiancé idéal choisi par quelqu'une qui ne comprend rien de votre travail serait pas génial non plus, comme quand la grand-mère essaie de pousser sa fille dans les bras d'un "naze complet" qui a réussi ses études de médicine.

    Malheureusement, des situations comme ça ne sont pas l'invention des BDistes ou romanciers, ni de Wagner ou de Verdi: la plupart des vierges martyres avaient problèmes avec le paternel. Un certain Bernardone voulait son Francesco en commerçant solide, un Aquino voulait son fils, soit en chevalier, soit, au moins en moine traditionnel, pas en frère mendiant dominicain. Ça existe.

    Biensur, la maman de lou n'est pas une sainte comme les vierges martyres ou Sainte Claire ou Sainte Géneviève ... c'est pourtant grace à elles, qu'elle a un certain droit social de ne pas obéir des parents incompréhensifs. Chez certains religions à part le christianisme, ça n'existe pas.


Hans-Georg Lundahl
Paris Vème
25 juillet/7 août 2009

Et,
  • 4, lou, étant presque 13 au debut et se trouvant à Mortebouse à l'anniversaire, se trouve sous les attentions chevaleresques d'un artiste genre Laer de Sud (musique et collections)

    (Ajouté le lendemain)

samedi 4 avril 2009

C'est quoi cette histoire de choux de Bruxelles?

L'année avant, j'avait fais connaissance de Lou, 2ème ou 3ème album. Cette année ci c'est parti pour l'album 1ier.

Mais peut-être je suis un monstre, mais je ne détestais pas les choux de Bruxelles? Ou peut-être c'est que ma vieille Mamie était cuistot professionnelle d'une maison de 3ème age ayant pris sa retraite à l'occasion de devenir Mamie. Il y a des problèmes pour les vieux, mais si Mamie cuisiniait pareillement au travail qu'à maison, la bouffe n'en faisait point partie. Tel n'est évidemment pas le cas avec la Mamie de Lou.

Sa mère et fille - mère de celle-ci et fille de celle-là - a le goût romantique d'aimer à se retrouver en jeu de bateaux coulés avec son mec. Une fois les plus jeunes au lit.

Ah, vous voulez en savoir d'avantage? Mais lisez l'album!

lou, journal infime, par Julien Neel, Glénat

Hans Georg Lundahl
Aix en Provence, Méjanes
22 mars/4 avril 2009


PS: entretemps j'ai trouvé un autre blog BD, Petit précis de Grumeautique, dont je vous offre la réplique donné par tata Nath à Mr. Tumeprenpourunetruffe - régalez-vous!

PPS: l'autre année, que je lisais, c'était Lou qui avait de fièvre - cette année moi. D'où l'incomplétude de cette critique.