vendredi 28 septembre 2012

Et Sillage alors?


Là aussi il y a ces robots qui n'en sont pas, puisqu'ils pensent (même deux, pour rappeler R2D2 et C3PO) et font des décisions. Mais il y en a de plus grave.

Nävis, adolescente, est censée pouvoir faire des voyages interstellaires, faire de la formule 1 du futur, aller sur des missions dangéreuses et importantes - mais pas de choisir son mari et d'avoir des enfants.

Une explication de ses "crises d'adolescence"? Des choses pareilles expliquent certes assez bien pas mal d'autres état d'âme que les maturistes d'ajourd'hui appelleraient "déséquilibré" ou "outré" ou "témoignant d'immaturité".

Autrefois, à son âge, elle aurait pu au moins se fiancer. Témoin: Gwendoline, fille du roi d'Arthus, dans la merveilleux série Chevalier Ardent. Non comme étant plus mûre, mais comme moins de maturité requise pour être libre.

Le futur envisagé semble pire que le passé des époques de foi chrétienne - aussi sur le point de vue des libertés des jeunes.

Hans-Georg Lundahl
Médiat. Musicale
St Wenceslas
28-IX-2012

mercredi 26 septembre 2012

Star Wars et Yoko Tsuno

Il y a cette vision des robots très avancés qui seront capables de penser et de sentir. Et elle est biensûr idiote. Un boulier nous aide à compter, mais ne comprendra jamais les maths. Un ordinateur peut vérifier l'orthographe, mais ne la comprend pas, il rapproche juste les lettres sur l'écran avec un lexique préprogrammé. Si je veux ajouter "parloit"* et "françois"* à ce lexique, je peux éviter que le programme suggère prochaine fois "parlait" / "parloire" ou "français" / "François". Surtout le programme ne comprend pas et ne comprendra jamais un mot parmi les mots suggérés ou vérifiés. Autant peu que le boulier comprendra les maths. Que ça soit R2D2 ou "la servante de Lucifer", ce n'est absolument pas réaliste de peindre des robots comme des personnes. Et en plus il y a des gens qui pourraient** être trompés par le message que "le diable n'est pas si mauvais ou dangéreux que ça"./HGL

*Orthographes prérévolutionnaires pour "parlait" et "français". Je ne le ferais** probablement pas en français, je le fais déjà depuis des années dans ma langue maternelle, le suédois, la langue où j'ai le plus lu des textes en orthographe "désuète bien que quasi moderne".

**"Pourroient" en orthographe prérévolutionnaire, bien entendu. Et dans la note précédante "ferois". Mais il faut aussi "sçavoir" des choses comme "sçavoir" ... donc, je m'abstiens pour l'instant en français.

mardi 25 septembre 2012

Yoko Tsuno 25, le bon et le mauvais


ou le bon et la grosse blague laïque, si on veut.

Non, Yoko Tsuno ne fait pas de pacte avec le diable dans ce bouquin. Non, sa méchanceté à lui n'est pas niée non plus. Sur le plan théologique ça c'est bon, et en plus on a eu une histoire drôle et édifiante.

Mais le diable comme venant de Vinéa, donc comme un être de chair et os venu d'un autre planète, les autres demons relevant de robotique, des robots ayant capacité de penser et de prendre des décisions, c'est déjà erronné.

Et ensuite, que les moines du 13ième Siècle auraient été terrifiés par le diable, ceci n'est pas même historique.

Mais on suppose que Leloup est laïc et moi je lui en veut pas pour des blagues comme ça. On a lu du pire. Et en plus c'est un Yoko Tsuno!

Hans-Georg Lundahl
Bibl. Audoux
Bx Hermann de Reichenau
25-IX-2012

Ça rappelle un peu les histoires où un homme descend à l'enfer pour avoir les trois cheveux d'or du diable, et il réussit grace à "la grandmère du diable" ... erronné, mais une grosse blague. D'ailleurs plus probable dans les bouches d'un moîne du 13ième Siècle que des discours sur le diable qui prendra tous le monde. Ce discours là devient plus réaliste et donc plus probable dans le discours d'un Chrétien seulement à mesure que les mœurs s'empirent trop, comme au 15ième Siècle ou le 20ième Siècle.

samedi 22 septembre 2012

La culture populaire, ses thèmes sont-ils très chrétiens?


D'abord le Bouddhisme

Qui a lu déjà Mrs Pollifax? Emily Pollifax. Une femme un peu vieillotte, une veuve, dont la vie n'a plus de sens parce qu'elle s'ennuie. Elle fera une aventureuse, elle délivréra un prisonnier de la police secrète de l'Albanie, elle ... sera aussi convertie au Bouddhisme. Écrite par Dorothy Gilman.

Vink laisse vivre et voyager sa héroïne He Pao dans un milieu où non seulement elle est entouré par Bouddhistes, mais elle fera des expériences mystérieuses selon les croyances bouddhistes de la Chine. Bien qu'elle est d'origine italienne. Pourtant, les méchants comprennent des moniales bouddhistes prêtes à la traîter comme une folle.

Et quand Tintin s'en va au Tibet, les moines Bouddhistes jouent une rôle assez salvifique. Et comme un écho, qui pourrait oublier La Pagode des Brûmes avec Yoko Tsuno? Mais peut-être là, le Bouddhisme n'est pas à la hauteur de chez Hergé. C'est quand même une Yoko Tsuno assez high-tech qui apporte la solution. Et chez Enzo Chiomenti, les bonzes bouddhistes ne sont pas toujours très nettes.

On frôle le Satanisme? On s'en tire?

Je viens de voir juste que le dernier album de Yoko Tsuno est "La servante de Lucifer". Je ne sais pas comment ça se déroule, si Yoko s'en sort du pacte ou non. Il y a aussi Les Fossoyeurs de Belzebuth par Jacques Martin. Ce n'est pas un album mais une série. Il a aussi écrit sur les "Molochistes survivants malgré les apparences" en pas mal des album Alix l'Intrépide. Je passe ... ce n'est pas la chose la plus fréquente, mais ça fait partie des choses étranges que la curiosité parfois malsaine donne comme thèmes.

Chez Otfried Preussler le héro est un mage apprenti, bientôt maître, qui sera sauvé de son contrat damnant par l'amour d'une vierge. Chez Tolkien et Robert Howard certains des méchants sont déscriptibles comme satanistes. Et certains des héros sont parfois sous leur emprise: mais pas finalement.

Magies?

Présent. Et d'avantage maintenant.

Hypnose?

Vol 714 pour Sydney connait la drogue de véracité et l'hypnose, les Donald Duck aussi (comme quand il a un "pistolet d'hypnose" avec une spirale qui tourne quand on "tire", et il se la voit voler par un homme dont il devait recouvrer une dette, jusqu'au moment où celui-ci a la mauvaise idée d'hypnotiser Donald en se croyant une gorille ...) et pas mal d'autres.

L'Atlantide ne manque pas.

Bob Morane, Marvel Comix, le roi Kull chez Robert Howard ... plus ou moins sérieux. Non à oublier: Numenor est la version Tolkienienne de l'Atlantide.

Les voyages spatiales et les extraterrestres:

Agent Spatio-Temporel Valérian, Yoko Tsuno, l'extraterrestre chez Suske en Wiske (par Vandersteen), ET, Natascha, récemment Spirou et Fantasio, Star Trek, Star Wars, Planet of the Apes, encore Vol 714 vers Sydney.

L'évolutionnisme:

The Swamp Thing parle très irréalistiquement de l'abiogenèse. Planet of the Apes de l'évolution de l'intelligence. Tarzan, Superman, Marvel Comix, les mondes de Kull et Conan chez Robert Howard parlent tous d'un passé moins évolué dont résurgissent des monstres. Un peu à la Jurassic Park.

Conclusion:

À tître individuel on peut éviter la culture populaire contemporaine, et certains le devraient. À tître de chrétienté, il faut une contreoffensive. Et il faut qu'elle ait un vrai potentiel d'être tout aussi populaire que ces choses là. Un peu on peut dire que C. S. Lewis et J. R. R. Tolkien remplissent déjà un peu cette niche, avec encore, moins frôlant le surnaturel, le Père Brown par G. K. Chesterton. Il y a des Hergé pas négligibles, comme le Sceptre d'Ottokar. Et il me paraît que Mrs Pollifax et Rabbi Small sont moins un danger pour la foi chrétienne - chez certains - qu'une dose de la bonne morale.

Quel thème chrétien est le plus présent dans la culture populaire? Jésus lui-même, le prêtre et la moniale, et Ste Jehanne d'Arc. Récemment la Cristiade de Mexique. Un peu moins: les Chouans.

Et peut-être surtout: la morale. Que ce soit la camaraderie du Club des Cinq ou le héroïsme de Mission (avec Robert de Niro), ou le héroïco-comique comme Le Chevalier Ardent, ça c'est un thème qui attire.

Vu la présence du surnaturel généralement, il semble peu opportun d'essayer d'occulter la chose. Plutôt de l'élucider de manière parfaitement orthodoxe et chrétienne, ce qui fait parfois défaut chez les auteurs de la culture populaire.

Hans-Georg Lundahl
Bibl. Mouffetard
St Maurice
22-IX-2012

PS: Anne Bertet a raison de mettre en garde contre des choses comme des attaques directes à l'Église ou à l'Évangile. Quel soulagement après l'avoir lu, de ne pas avoir été un fan de Blake et Mortimer!

Et j'avais presque oublié encore le thème d'Égyptologie pour ne pas dire Égyptomanie.

jeudi 20 septembre 2012

Carnavalet à Audoux


Comme on sait ce blog a pour thème, en outre des bandes dessinés, les expos, surtout là où j'ai été au vernissage.

On aime les lithographies et les gravures, qu'on ne rate donc pas l'exposition du musée de Carnavalet qui se tient en bas de la bibliothèque Audoux, rue Portefoin. Il semble que Carnavalet se trouve pas loin de St Paul du Marais.

Les Bonnard (Julien et Génia) ont fait des choses assez jazzy parfois, une Anne Laure avait fait une Lune, et les poëtes Verlaine*, Baudelaire et Apollinaire se trouvaient illustrés aussi. On trouve une figure dont le chapeau semble être la tour de l'église St Paul. On trouve un bal, des pélérins, un peu de tout.

Le vernissage était festif, on a eu la bonne idée d'avoir un Strudel (ou, selon l'orthographe du Marais: Schtrudel). Et du vin il y eu aussi, de porto. Mais la bibliothèque est fermée sauf le vernissage, mes lecteurs viendront donc pour la magnifique oeuvre d'art. Et pour le contemporain c'est très décoratif. Mais c'était peut-être une phase déjà passée, le cubisme et tout ça? Mes expos semblent indiquer un retour vers ce qui plaît à l'œuil - et tant mieux!

Hans-Georg Lundahl
Mairie du III
St Eustache,
20-IX-2012

*Que je trouve Verlaine lisible n'est pas une nouvelle, mais avec l'illustration on voit des beautés encore chez Apollinaire!