Jules est un adolescent normal de 12 ans. Il a un petit frère très idiot, Roméo, et un cochon d'Inde, Bidule.Un jour, il reçoit une visite de l'ASM, l'agence spatiale mondiale. Ils proposent alors à Jules de participer à un voyage dans l'espace, dans un vaisseau expérimental allant à la vitesse de la lumière, jusqu'à Alpha du Centaure. Il aurait été sélectionné par des ordinateurs par rapport à ses notes au collège, ce qui est bizarre, car il n'a pas de notes exceptionnelles. Il est accompagné par Janet Wilkins, la fille d'une célèbre généticienne. Après le départ, il découvre qu'il a été sous-informé : à cause de la relativité, le voyage durera 8 ans et non quelques semaines, comme il le croyait. Après le voyage, ils découvrent des extraterrestres télépathes. Au moment de rentrer, ils découvrent que le responsable du voyage, le professeur Greludin, est fou et a programmé le vaisseau pour lancer une bombe sur Alpha du Centaure, mais ils réussissent à rentrer à temps avant que celle-ci ne fasse exploser le vaisseau. En rentrant, Jules est étonné d'avoir une grande maison : ses parents ont gagné un procès contre l'ASM.
Observation 1:
Plus on va vite, moins grandes sont les distances selon la version de rélativité donnée par la BD en question.
Donc on pourrait atteindre une vitesse dans laquelle toutes les distances de l'univers sont annulées. Et à partir de là réémerger sur un autre lieu choisi en se ralentissant. Cette vitesse serait celle de la lumière.
Or, ce que j'avais appris moi sur cette théorie (dans laquelle je n'ai pas de confiance de toute façon) est que dans la vitesse de la lumière un objet serait infiniment long. Donc, une distance devrait l'être aussi. Donc ce plan ne fonctionne pas, comme beaucoup de Sci-Fi il y a du "technoblabla" dans les explications données et ceci en fait partie.
Observation 2:
Jules et Janet Wilkins auraient été choisis par le savant fou dans le but exprès de peupler un autre monde avec l'humanité future pour remplacer celle de notre terre qui sera inhabitable.
Le problème éthique est abordé comme si le fait de choisir des jeunes et sains gens qui pourraient se reproduire dans tel ou tel endroit était un malfait d'eugénisme. Un peu genre le nazisme.
En réalité, le malfait eugéniste n'est pas dans l'encouragement de jeunes gens de se reproduire. Dans un choix fait précisément en vue de leur santé et sans prendre en compte les éventuels sentiments ou le mariage, ni leur volonté de rester ensemble et d'éduquer leurs enfants ensemble, oui, là on aurait Lebensborn, mais le malfait eugénique majeur de l'Allemagne Nazi n'était pas Lebensborn. Le malfait majeur était l'avortement légalisé pour les malades dépistés avant la naissance. Et ceci depuis 1935 déjà. Et ce même malfait est commis aujord'hui en France aussi. On le prône même par le Téléthon, puisque partie des revenues de ce Téléthon va pour le dépistage prénatal et préimplantatoire des myopathies génétiques.
La stérilisation forcée était la règle en Allemagne Nazie depuis 1933. Après l'avortement des malades, forcée ou au grès des mères, ceci aussi est un malfait majeur de l'eugénisme. Moins mal, quoique encore détestable en soi, est alors que les Nazis ont en Lebensborn prôné quasiment l'amour libre. Mais ça c'est déjà pire que le plan que Gredulin avait avec Jules et Janet et avec un autre couple.
Ce n'est pas l'encouragement faits à certains de se réproduire qui est eugénisme, c'est le découragement des autres qui l'est. Mais Émile Bravo prône sans honte la confusion là-dessus.
Ce qui est dommage, car à part cette hystérie pseudo-anti-nazie qui forme la péripétie de ce bouquin, il était assez sympa.
Par contre, éradiquer la population humaine que ce soit d'un autre pays ou d'une exoplanète (à supposer que ça existe en taille comparable à la terre) pour la remplacer avec son propre peuple aurait été un malfait qui dépassait de beaucoup même le nazisme, ne fût-ce qu'en échelle et en intensité. Et telle était aussi le plan de Gredulin.
À part ça, je ne suis pas un croyant dans les extraterrestres non plus, les apparitions sont probablement démoniaques, mais ça ne rend pas la lecture de ces BD un acte immoral à mon avis.
Hans-Georg Lundahl
Bpi, Georges Pompidou
Ste Geneviève de Nanterre et Paris
3-I-2014
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