lundi 23 octobre 2017

Highlands, Philippe Aymond


Il s'agit de deux tomes, mais on peut bien les lire d'un trait: Le portrait d'Amélia et Le survivant des eaux noires.

Je ne veux pas vous trop dévoiler de l'intrigue. Le mot machiavellique est à sa place, il tombe, et celui qui vient d'Italie n'est pas le pire. Il est d'ailleurs artiste. Après avoir sauvé Amélia, il décrit, sans connaître personne dedans, les brigands en dessinant leur chef.

Les oiseaux font rêver à un symbolisme pas juste à moitié : le paon se voit la première fois avant une session de portrait. La mouette à l'arrivée de "l'Italien" (qui ne l'est pas). L'aigle avant de présenter le chasseur.

Le soulèvement de Bonnie Prince Charlie prend place : le frère d'Amélia aurait, à différence de son père, la rejoindre. Il ne le peut pas.

Les péripéties de l'intrigue mènent à des situations suggestives des Hautes Terres : le blackmail n'est pas n'importe quel chantage, mais l'impôt soulevé par chantage de pillage par un brigand. Le laird a sa cour d'honneur, pas juste sa cour de justice publique. Les écossais sont largément presbytériens ("l'Italien" ne l'est pas). Les écossais indigènes des Hautes Terres sont superstitieux. Le fíle beag ou kilt n'a pas encore remplacé le breacan an fhíle (?). Les paysages vont bien avec l'aigle et la mouette, certaines choses importées avec le paon.

Et l'histoire se dessine avec un accent quasi Walter Scott (sauf que celui-ci aurait eu davantage de préjugés en faveur des presbytériens) jusqu'à une fin assez satisfaisant, dont je laisse la découverte à ceux qui, d'ici à une étagère de bandes dessinées, vont découvrir les deux tomes.

L'auteur l'est doublement, il est scénariste et dessinateur, et en plus un bloggueur:

philippeaymond.blogspot.com

Qu'il a auparavant dessiné pour VanHamme intéresse d'autres davantage que moi, pour moi, il est une connaissance plus sympathique lui-même!

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre
St Théodore, prêtre et martyr
23.X.2017

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