mercredi 15 mai 2019
Le Club des Métamorphes : Le Chapiteau des Ombres
Avant la fin de l'article je vais dévoiler un élément clef de l'intrigue. Ce qu'on appelle un "spoiler warning" est donc dû ici-même. Si vous n'avez pas encore lu le livre et vous voulez garder les surprises, s v p attendre avant de lire cette critique.
À différence de Persée et de Jason, à partir de la réception dès le début des œuvres, les trois livres par Camille Brissot sur les Métamorphes ne prétend pas être histoire. Inutile donc de reconstituer en quel circonstances un jeune homme pourrait avoir l'impression de se transformer en araignée de manière que d'autres aient aussi l'impression qu'il s'y serait transformé en araignée, ou une jeune demoiselle en guêpe, même qualification.
Les récits merveilleux ici-même sont là pour divertir et pour la raison toute sèche, cette intention explique à abondance le merveilleux dans ces livres, dont j'ai par hasard lu tome 2.
Il faut donc prendre "la magie" comme présentée par l'auteure, et se demander quel univers moral ça donne.
Or, il y a un élément qui ne dépend pas de la magie. Les héros, donc aussi l'auteure, ont un dégoût profond pour le harcèlement à la cour de récrée ou à la sortie de l'école. Ce qui est évidemment un point de santé moral. J'aimerais savoir à quand elle va prendre partie contre l'obligation scolaire. Eh oui, cette obligation qui rend cet harcèlement possible. Sans laquelle obligation, un bon établissement pourrait expulser un harceleur, et d'un mauvais un harcelé pourrait se tirer sans grand besoin d'explications hormis à ses parents.
L'amitié est genre du Club des Cinq - j'imagine que le titre générique de la trilogie fait référence au Club de Cinq. Par malheur, il y a obstacle à quoi traduire ce titre en "Famous Metamorphs" puisque ces gens semblent pour ça un peu trop dédiés à l'idée de la discrétion.
Dans le fantasy, l'élément merveilleux peut être expliqué de manières différentes. Par exemple, le fait que certaines choses arrivent à Susan Pevensie chez ma fan fiction, je l'explique par le fait que, comme la marraine de l'Oncle Andrew et comme celui qui le lui explique, elle a du sang de fées dans les veines - mais alors justement, il me faut une certaine explication pourquoi il y a des elfes, ou des fées et celle de Tolkien (une première création anthropomorphe pré-adamique) ne convient pas à ma théologie et donc pas à ma fiction non plus. Donc, quelle est l'explication qu'il y ait des métamorphes chez Camille Brissot?
Un trait hérité, présumé innée. Comme pour madame Misma Mesmer et les autres spirites - mot appris la veille, je présume qu'en anglais c'est "spiritist" ou "médium" ou "spiritist médium".
L'idée est donc que la "magie est naturelle". Un peu comme en Harry Potter. J'ai eu le privilège d'écouter l'auteure cet après-midi, et elle a grandi avec Harry Potter, ayant le même âge que lui quand livre un sort. Donc, le monde de Rowling est familier à Brissot.
Par malheur, cette idée est aussi présente en vie réelle, et de manière que des sorciers et sorcières se défendent de compacte avec le démon par l'idée que les pouvoirs seraient un don innée, donc connaturel à leur humanité. Encore, le fait de mettre cette idée dans un livre divertissant n'est pas vraiment suffisant pour séduire sauf que les plus séduisibles à cette idée erronée.
Par contre, un élément clef du dénouement est que telle personne n'ayant pas le pouvoir de se transformer en bête a quand même le pouvoir de forcer des métamorphes adolescents d'activer cette transformation, voir même de les empêcher d'en sortir. Il est mis dehors sa maison par les parents qui vivent comme une trahison cette menace à leur discrétion. Et le fait de priver d'autres enfants que sa sœur de la discrétion normalement souhaitée par ces métamorphes est encadré comme du kidnapping et comme une revanche à la tradition des métamorphes dans leur manière d'inculquer la discrétion à leurs enfants.
Si je voudrais un quatrième Club des Métamorphes, j'aimerais donc un livre avec un M:o bienfaisant. Quelqu'un chez qui la privation de discrétion va dans le bon sens, et ceci non pas dans un sens trop psychologisant.
Hans Georg Lundahl
Paris XIX
St. Jean-Baptiste de la Salle
15.V.2019
PS : Pour titre en anglais, pourquoi pas "Obscure Metamorphs"?/HGL
PPS : non, mieux : "Mysterious Metamorphs"./HGL
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