lundi 16 mai 2011

Marco Polo retrouvé

Le dessinateur est un Italien
et le scénariste un Français:
Enzo Chiomenti et Jean Ollivier

Lien vers Bastei Verlag
et vers la version originale, française.


Ajoutons que l'Ouigour s'appelle Tigre Bleu et sa petite amie (pour écrire poëmes à laquelle il demande souvent des rimes à Marco, fin ou debut d'une épisode) Fleur de Lotus.

Plus sérieusement, dans le magazine allemand, je ne sais pas si c'était aussi le cas pour l'original, à chaque numéro en plein format (il y avait aussi le petit format), il y avait une double page au milieu entre les deux aventures, qui resumait quelque aspect de l'histoire ou de la culture chinoise. Ou de la vie de Koublaï Khan ou Marco Polo historiques (car les personnages de BD laisse à Koublaï le rôle d'un Kalif Haroun ar Rachid qui a besoin d'un Djafar doublé de James Bond pour arriver à bout des vassaux déloyaux dans les provinces mais qui est trop gras pour le suivre, et a Marco Polo avec Tigre Bleu le rôle de ce Djafar/James Bond avec un sécond, un peu comme le dynamic duo, sauf qu'on a pris le soin de donner au jeune une copine pour ne pas les laisser se dégrader en symboles de la culture gay).

D'où ma conviction entre autres qu'une technologie n'a pas à être basé sur le pétrol ou l'uranium pour servir les besoins d'une civilisation humaine ou pour nourrir une large population. Conviction également valable, quoique moins prêchée dans les BD, pour la civilisation de la Chrétienneté du moyen âge ou encore le siècle de Louis XIV. C'est curieux comme cette vérité est négligée (notemment en séries télé comme Kaamelott), quand il s'agit de la civilisation qui n'est pas juste humaine, mais aussi divine, car chrétienne.

Hans-Georg Lundahl
Beaubourg/Paris (BpI)
16-V-2011

2 commentaires:

Hans Georg Lundahl a dit…

Marco Polo, le vrai.

Hans Georg Lundahl a dit…

En 1939, les usines de Billancourt sont parmi les premiers fournisseurs de matériel de guerre pour l'armée française. En mai 1940, Louis Renault s'envole pour les États-Unis afin d'y accélérer la production de chars de combat et résister à l'avancée allemande. Mais il est trop tard. En son absence, ses usines sont réquisitionnées par la Wehrmacht et, une fois qu'il est de retour à Paris, deux ateliers, détachés de l'usine, sont contraints de réparer des chars de combat. Les usines Renault sont en effet passées sous administration allemande et sous tutelle de Daimler-Benz. L'usine fonctionne au ralenti. La production des usines Renault pendant l'occupation représentera la moitié de la production de la seule année 1939 pour l'armée française, et 29 % de celle du mois de mai 1939.

Évidemment Louis Renault était innocent. Mais ceci illustre le dilemme des industries en temps de guerre. Sans industrialisme, la production de guerre peut être trop lente pour faire face à un ennémi mieux doté d'industries, comme les bottes étaient produites en masse par les Nordistes avec la machine McKay, et à main dans le Sud, entre 1861 et 1865. 80 ans plus tard, une usine fait une bonne production, mais une fois tombée dans les mains de l'ennémi elle le fait aussi.