samedi 22 septembre 2012

La culture populaire, ses thèmes sont-ils très chrétiens?


D'abord le Bouddhisme

Qui a lu déjà Mrs Pollifax? Emily Pollifax. Une femme un peu vieillotte, une veuve, dont la vie n'a plus de sens parce qu'elle s'ennuie. Elle fera une aventureuse, elle délivréra un prisonnier de la police secrète de l'Albanie, elle ... sera aussi convertie au Bouddhisme. Écrite par Dorothy Gilman.

Vink laisse vivre et voyager sa héroïne He Pao dans un milieu où non seulement elle est entouré par Bouddhistes, mais elle fera des expériences mystérieuses selon les croyances bouddhistes de la Chine. Bien qu'elle est d'origine italienne. Pourtant, les méchants comprennent des moniales bouddhistes prêtes à la traîter comme une folle.

Et quand Tintin s'en va au Tibet, les moines Bouddhistes jouent une rôle assez salvifique. Et comme un écho, qui pourrait oublier La Pagode des Brûmes avec Yoko Tsuno? Mais peut-être là, le Bouddhisme n'est pas à la hauteur de chez Hergé. C'est quand même une Yoko Tsuno assez high-tech qui apporte la solution. Et chez Enzo Chiomenti, les bonzes bouddhistes ne sont pas toujours très nettes.

On frôle le Satanisme? On s'en tire?

Je viens de voir juste que le dernier album de Yoko Tsuno est "La servante de Lucifer". Je ne sais pas comment ça se déroule, si Yoko s'en sort du pacte ou non. Il y a aussi Les Fossoyeurs de Belzebuth par Jacques Martin. Ce n'est pas un album mais une série. Il a aussi écrit sur les "Molochistes survivants malgré les apparences" en pas mal des album Alix l'Intrépide. Je passe ... ce n'est pas la chose la plus fréquente, mais ça fait partie des choses étranges que la curiosité parfois malsaine donne comme thèmes.

Chez Otfried Preussler le héro est un mage apprenti, bientôt maître, qui sera sauvé de son contrat damnant par l'amour d'une vierge. Chez Tolkien et Robert Howard certains des méchants sont déscriptibles comme satanistes. Et certains des héros sont parfois sous leur emprise: mais pas finalement.

Magies?

Présent. Et d'avantage maintenant.

Hypnose?

Vol 714 pour Sydney connait la drogue de véracité et l'hypnose, les Donald Duck aussi (comme quand il a un "pistolet d'hypnose" avec une spirale qui tourne quand on "tire", et il se la voit voler par un homme dont il devait recouvrer une dette, jusqu'au moment où celui-ci a la mauvaise idée d'hypnotiser Donald en se croyant une gorille ...) et pas mal d'autres.

L'Atlantide ne manque pas.

Bob Morane, Marvel Comix, le roi Kull chez Robert Howard ... plus ou moins sérieux. Non à oublier: Numenor est la version Tolkienienne de l'Atlantide.

Les voyages spatiales et les extraterrestres:

Agent Spatio-Temporel Valérian, Yoko Tsuno, l'extraterrestre chez Suske en Wiske (par Vandersteen), ET, Natascha, récemment Spirou et Fantasio, Star Trek, Star Wars, Planet of the Apes, encore Vol 714 vers Sydney.

L'évolutionnisme:

The Swamp Thing parle très irréalistiquement de l'abiogenèse. Planet of the Apes de l'évolution de l'intelligence. Tarzan, Superman, Marvel Comix, les mondes de Kull et Conan chez Robert Howard parlent tous d'un passé moins évolué dont résurgissent des monstres. Un peu à la Jurassic Park.

Conclusion:

À tître individuel on peut éviter la culture populaire contemporaine, et certains le devraient. À tître de chrétienté, il faut une contreoffensive. Et il faut qu'elle ait un vrai potentiel d'être tout aussi populaire que ces choses là. Un peu on peut dire que C. S. Lewis et J. R. R. Tolkien remplissent déjà un peu cette niche, avec encore, moins frôlant le surnaturel, le Père Brown par G. K. Chesterton. Il y a des Hergé pas négligibles, comme le Sceptre d'Ottokar. Et il me paraît que Mrs Pollifax et Rabbi Small sont moins un danger pour la foi chrétienne - chez certains - qu'une dose de la bonne morale.

Quel thème chrétien est le plus présent dans la culture populaire? Jésus lui-même, le prêtre et la moniale, et Ste Jehanne d'Arc. Récemment la Cristiade de Mexique. Un peu moins: les Chouans.

Et peut-être surtout: la morale. Que ce soit la camaraderie du Club des Cinq ou le héroïsme de Mission (avec Robert de Niro), ou le héroïco-comique comme Le Chevalier Ardent, ça c'est un thème qui attire.

Vu la présence du surnaturel généralement, il semble peu opportun d'essayer d'occulter la chose. Plutôt de l'élucider de manière parfaitement orthodoxe et chrétienne, ce qui fait parfois défaut chez les auteurs de la culture populaire.

Hans-Georg Lundahl
Bibl. Mouffetard
St Maurice
22-IX-2012

PS: Anne Bertet a raison de mettre en garde contre des choses comme des attaques directes à l'Église ou à l'Évangile. Quel soulagement après l'avoir lu, de ne pas avoir été un fan de Blake et Mortimer!

Et j'avais presque oublié encore le thème d'Égyptologie pour ne pas dire Égyptomanie.

Aucun commentaire: